Les vols à l'arraché de colliers en or ont explosé ces dernières semaines à Paris. |
Photo : CTV/CVN |
"Le phénomène n'est pas nouveau mais là, ça devient clairement problématique", a souligné une autre source policière, alors que 400 vols ont été commis en mai contre 154 en avril. L'ancien préfet de police de Paris, Michel Gaudin avait pourtant dès septembre 2011 mis en place un plan d'action pour enrayer le phénomène qui en était à ses soubresauts dans la capitale et sa banlieue.
"Ce plan avait eu des effets positifs assez rapidement, mais là, la tendance n'est plus du même niveau", explique le haut responsable policier. À l'époque, même s'il était difficile d'obtenir une réalité chiffrée du phénomène, des sources policières faisaient état de près de dix vols par semaine. "Là on en est à plus de dix par jour", résume Franck Carabin porte-parole de la police parisienne.
À près de 1.600 dollars l'once (31g), contre 1.500 en juillet 2011, le niveau du cours de l'or, allié au contexte de crise économique, peut expliquer l'engouement des voleurs pour ces colliers dérobés la plupart du temps sur des femmes ou des personnes âgées. "Mais il faut aussi prendre en compte la facilité pour les voyous de voler ces colliers", explique une source policière. "C'est très intéressant pour eux, le gain est rapide. Et puis avec les beaux jours, malgré notre travail de prévention", "les colliers sont visibles", explique Franck Carabin.
Le nouveau préfet de police de Paris, Bernard Boucault, a ordonné un renforcement de la présence policière dans les secteurs cartographiés comme "sensibles", doublé d'une action plus en profondeur sur les réseaux de revente de ces colliers en or, en collaboration avec les douanes et les fédérations des horlogers, bijoutiers, joailliers et orfèvres.
AFP/VNA/CVN