Le directeur général de l'Organisation internationale du travail, Juan Somavia, prend la parole le 30 mai à l'ouverture de la conférence annuelle de l'OIT à Genève. |
Ces mesures d'austérité n'ont pas permis jusqu'à présent de réduire la dette publique, mais ont créé une dette sociale qui aura un coût, a déclaré M. Somavia qui s'exprimait à l'ouverture de la conférence annuelle de l'OIT à Genève.Le chef de l'OIT a expliqué que "les politiques d'austérité comme seule solution à la consolidation fiscale conduisent à la stagnation économique, aux pertes d'emplois, à une protection réduite et à des coûts humains gigantesques".Près de 5.000 représentants de gouvernements, d'employeurs et de travailleurs sont réunis à Genève jusqu'au 14 juin, dernier jour de la conférence de l'OIT.Au cours de la conférence, les délégués discuteront notamment de l'emploi des jeunes alors que, selon un récent rapport de l'OIT, le taux mondial du chômage des jeunes pour 2012 reste bloqué à son plus haut niveau de la crise et ne devrait pas redescendre avant 2016 au moins.À l'échelle mondiale, il y aura près de 75 millions de chômeurs âgés de 15 à 24 ans en 2012, une augmentation de près de 4 millions depuis 2007.M. Somavia, un Chilien, abandonnera son poste fin septembre. L'ancien syndicaliste britannique Guy Ryder et numéro deux du Bureau international du travail (BIT) a été élu le 28 mai à la tête de cette même organisation, battant son principal adversaire, l'ancien ministre français Gilles de Robien.
AFP/VNA/CVN