>> Énergie : Macron réunit un Conseil de défense vendredi
>> Macron réunit un Conseil de défense sur la crise énergétique
>> Record d'impayés de gaz et d'électricité en 2022, mais moins de coupures
Le tarif réglementé du gaz a commencé à disparaître. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le prix de cette offre, baptisée "Passerelle" et résiliable à tout moment sans frais, sera indexé sur un indicateur de référence calculé par la Commission de régulation de l'énergie (CRE) et ne devrait pas s'accompagner de fortes hausses mais seulement marginales, selon Engie.
"Le consommateur conserve une liberté absolue", a souligné Florence Fouquet, directrice des marchés particuliers, lors d'un point presse. "S'il bascule vers +Passerelle+ au 1er juillet, il peut toujours changer d'avis après pour une offre de marché", chez Engie ou un autre fournisseur, a-t-elle précisé.
La fin annoncée du tarif réglementé, en application de la réglementation européenne, a réveillé les craintes de voir le prix du gaz encore augmenter. Des associations de consommateurs avaient demandé un moratoire de deux ans, redoutant que le contexte de crise énergétique et de forte volatilité des prix ne tourne à la foire d'empoigne commerciale.
Le tarif réglementé du gaz a commencé à disparaître en 2019 mais il reste encore en France 2,3 millions de clients résidentiels d'Engie, titulaires de ce type de contrats, sur un marché résidentiel national qui compte 11 millions d'abonnés. Beaucoup sont des abonnés âgés.
Depuis trois ans, des courriers d'information ont été envoyés aux clients, les derniers courant mars et avril. Au 1er juillet, "les clients qui n'auraient pas choisi une autre offre", chez Engie ou un autre fournisseur, se verront proposer "une offre de bascule, pour éviter d'être privé d'accès au gaz", a précisé Mme Fouquet.
L'offre "Passerelle" fonctionnera comme l'ancien tarif réglementé, de manière évolutive : "l'évolution du prix du Kilowattheure pourra varier chaque mois en suivant l'indice de référence de la CRE", a-t-elle dit.
Actuellement, le tarif réglementé est gelé par le bouclier tarifaire instauré par l'État pour protéger les consommateurs et limiter les hausses : +4% au 1er février 2022 et +15% en moyenne au 1er janvier 2023.
En attendant le tarif de juillet, qui ne sera connu que courant juin, le prix indicatif de l'offre "Passerelle" se situait en avril à un niveau "assez proche" du tarif réglementé, quoique "légèrement au-dessus". "Mais on s'attend à ce qu'il repasse en dessous", a précisé Mme Fouquet, et en cas de nouvelle flambée des prix du gaz sur les marchés, le bouclier tarifaire s'appliquerait.
AFP/VNA/CVN