L'Indonésie reporte la taxe sur les boissons sucrées

Le gouvernement indonésien a une fois de plus retardé la mise en œuvre de la taxe d'accise tant attendue sur les boissons sucrées, soulevant des questions sur son engagement à améliorer la santé publique après la pandémie de COVID-19.

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Depuis 2009, l'idée de taxer les boissons sucrées pour diversifier les sources de revenus en Indonésie.
Photo : VKHUD/CVN

En 2022, le ministère des Finances et la commission du budget de la Chambre des représentants (Banggar) ont convenu d'inclure les taxes sur les boissons sucrées et les produits en plastique dans le budget de l'État de 2023, bien que le ministre des Finances, Sri Mulyani, ait déclaré que la mise en œuvre des droits d'accise dépendrait en grande partie du rythme de la reprise en 2023.

Nirwala Dwi Heryanto, directeur de la communication à la direction générale des douanes et accises du ministère, a déclaré qu'il était peu probable que le plan de taxation des boissons sucrées puisse être mis en œuvre cette année, car le ministère était toujours en train de remplir les conditions légales pour imposer l'accise.

Il a reconnu que les responsables envisageaient actuellement de rédiger un règlement gouvernemental comme base juridique pour taxer les boissons sucrées tout en tenant compte de la dynamique de la reprise économique du pays.

Le ministère des Finances caressait depuis 2009 l'idée de taxer les boissons sucrées pour diversifier les sources de revenus mais les progrès avaient été lents, principalement en raison de la résistance des entreprises.

En 2020, le ministère a de nouveau proposé d'imposer une taxe sur les boissons sucrées avec un schéma plus détaillé, mais la proposition a été rejetée par les législateurs en raison de la crise économique pendant la pandémie de COVID-19.

La lenteur des progrès du gouvernement dans la mise en œuvre d'une taxe sur les boissons sucrées a soulevé des questions sur son engagement à améliorer la santé publique, en particulier dans le contexte des efforts continus du ministère de la Santé pour réformer le système de santé suite à l'impact dévastateur de la pandémie de COVID-19.

Le ministre de la Santé, Budi Gunadi Sadikin, a rédigé en juillet un règlement ministériel qui ordonnait aux administrations régionales de suivre un plan national de transformation des soins de santé qui donnait la priorité à la prévention des maladies plutôt qu'au traitement.

Dans le cadre des efforts de prévention, le ministère étend le programme national de vaccination des enfants, offrant des dépistages gratuits pour 14 maladies mortelles courantes et des modes de vie sains pour les Indonésiens.

Mais la directrice du contrôle et de la prévention des maladies non transmissibles (MNT) du ministère, Eva Susanti, a déclaré que ces efforts à eux seuls n'étaient pas suffisants pour enrayer le problème croissant des MNT dans le pays, et qu'une politique budgétaire était nécessaire pour contrôler la consommation d'aliments malsains afin de prévenir la maladie.

Eva Sasanti a souligné que le ministère doit optimiser ses efforts en poussant les fabricants à reformuler leurs produits afin qu'ils aient des niveaux inférieurs de sucre, de sel et de matières grasses, par exemple en imposant une accise sur les boissons sucrées.

VNA/CVN

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