France-Brésil : une course contre la montre pour sauver Copenhague

À un mois de la conférence de Copenhague, la France et le Brésil ont engagé le 14 novembre une course contre la montre pour tenter d'y arracher un accord "ambitieux" sur le climat, en présentant un texte commun que leurs 2 présidents veulent "vendre" au reste du monde.

Dévoilé à l'issue d'un entretien d'une heure entre le président français Nicolas Sarkozy et son homologue brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, ce document, qualifié de "bible climatique" par le chef de l'État brésilien, détaille les grandes lignes minimales de l'accord qu'ils souhaitent à Copenhague, sans entrer dans les détails, notamment chiffrés.

Les 2 pays n'y rappellent que l'objectif final d'une "réduction mondiale d'au moins 50% d'ici à 2050 par rapport à 1990" des réductions des émissions mondiales de gaz à effet de serre, mais avec, pour les pays développés, des "objectifs ambitieux de réduction à moyen terme".

Les pays en développement doivent eux "contribuer activement à l'effort mondial par une déviation substantielle de leurs émissions par rapport au scénario +business as usual+", mais "dans un cadre juste, global et robuste pour l'adaptation", qui doit inclure "un soutien financier nouveau et substantiel" pour les plus pauvres.

Paris et Brasilia s'accordent enfin sur la création d'une Organisation mondiale de l'environnement, qui pourrait être mise en place dès 2012.

"Nous rendons public aujourd'hui un texte brésilien-français, parce que le Brésil et la France, nous voulons que Copenhague soit un succès (...). Nous n'accepterons pas un accord au rabais", a menacé le 14 novembre Nicolas Sarkozy.

"C'est un document historique (...) j'espère qu'il pourra servir de paradigme pour encadrer les discussions que les chefs d'État et de gouvernement devront avoir à Copenhague", a renchéri Lula.

Pour y parvenir, les 2 chefs d'État ont annoncé qu'ils allaient sans tarder multiplier les contacts pour tenter de rallier un maximum de partenaires autour de leur texte. "Désormais, avec le président Lula, nous allons tout faire pour rassembler le plus grand nombre", a promis Nicolas Sarkozy.

Le président français a détaillé un programme de contacts et de visites qui débutera jeudi soir à Bruxelles, avant le sommet européen qui doit attribuer les nouveaux postes européens prévus par le Traité de Lisbonne, par un entretien avec la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre danois, Lars Lokke Rasmussen.

Le président Lula a pour sa part indiqué qu'il téléphonerait, probablement aujourd’hui, au président américain Barack Obama, qu'il a clairement présenté avec son homologue chinois, Hu Jintao, comme les principaux freins aux discussions. Les 2 dirigeants doivent se rencontrer demain à Pékin.

AFP/VNA/CVN

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