"Le gouvernement égyptien soutient la candidature de la ministre française des Finances, Christine Lagarde, au poste de directeur général du FMI", a déclaré le ministre des Affaires étrangères égyptien Nabil al-Arabi, cité par l'agence officielle égyptienne Mena, à l'issue d'un entretien avec Mme Lagarde au Caire.
L'Égypte compte un représentant parmi les 24 membres du Conseil d'administration du Fonds. M. Arabi a souligné "l'intérêt de l'Égypte" à ce qu'une "personnalité comme Mme Lagarde soit désignée" à la tête du FMI, en estimant qu'elle avait "toutes les qualifications et l'expertise nécessaires".
Mme Lagarde, qui a également rencontré le ministre des Finances Samir Radwane, et d'autres officiels égyptiens, a déclaré lors d'une conférence de presse qu'elle était "extrêmement satisfaite" du "soutien très affirmé" à sa candidature manifesté par ses interlocuteurs au Caire. "Dans cette région j'ai l'honneur d'être également présentée par Bahreïn, et d'avoir je crois le soutien d'autres pays arabes qui l'ont exprimé", a ajouté la ministre française.
Les Émirats arabes unis ont annoncé le 12 juin leur soutien à sa candidature, a rapporté l'agence officielle WAM en citant le ministre d'État aux Finances, Obeid Humaid al-Tayer. Mme Lagarde a souligné que sous sa direction, l'une des priorités du FMI seraitii "de se consacrer au développement économique en Afrique du Nord et au Moyen-Orient", une région secouée par les bouleversements sociaux et politiques.
Plus tôt dans la journée, la ministre française s'est déclarée "tout à fait confiante" dans ses chances de succéder à Dominique Strauss-Kahn à la tête du FMI.
Mme Lagarde n'a pas souhaité commenter la candidature au poste de directeur général du FMI déposée le 11 juin par le gouverneur de la Banque d'Israël, Stanley Fischer, qui s'ajoute à celle du Mexicain Agustin Carstens. "Chacun est libre de présenter une candidature", s'est elle bornée à déclarer.
La campagne de Christine Lagarde, avocate d'un "libéralisme tempéré" adoubée par les Euro-péens, a démarré le 25 mai, une semaine après la démission de son compatriote Dominique Strauss-Kahn.
AFP/VNA/CVN
14/6/2011