Stanley Fischer se joint à la bagarre pour le poste de patron du FMI

Le gouverneur de la Banque d'Israël, Stanley Fischer, s'est joint le 11 juin à la bagarre pour le poste de directeur général du Fonds monétaire international (FMI), ajoutant une incertitude à un processus qui semblait devoir déboucher sur la désignation de la Française Christine Lagarde.

Au lendemain de la date officielle de clôture du dépôt des candidatures, Stanley Fischer a annoncé le 11 juin qu'il était candidat, face à Mme Lagarde et au Mexicain Agustin Carstens : "Une opportunité unique, non planifiée et qui n'arrive qu'une fois dans la vie s'est présentée pour être candidat à la tête du Fonds monétaire international, et, après l'avoir examinée, j'ai décidé que je voulais la saisir" , a déclaré M. Fischer. "Je pense que je peux apporter ma contribution au FMI et à l'économie mondiale dans cette période après la crise" , a-t-il ajouté.

Au préalable, le ministre israélien des Finances, Youval Steinitz, annonçant la candidature de M. Fischer, avait estimé que "le poste de directeur du FMI va à M. Fischer comme un gant, aussi bien en raison de son éducation et de l'énorme expérience qu'il a acquise au sein du FMI, la Banque mondiale, que des six ans au cours desquels il est devenu un atout pour l'économie israélienne en tant que gouverneur de la Banque centrale" .

M. Fischer, 67 ans, présenterait sur ses rivaux l'avantage de connaître parfaitement les rouages des organisations internationales de Washington, dans la mesure où il a occupé les fonctions de chef économiste de la Banque mondiale (de 1988 à 1990) et de numéro deux du FMI (de 1994 à 2001).

Après son passage au FMI, il a également occupé d'éminentes positions au sein de la banque américaine Citigroup. Né en Rhodésie (devenue depuis le Zimbabwe), il avait étudié en Grande-Bretagne avant de prendre la nationalité américaine.

Il était ensuite devenu citoyen israélien pour prendre la tête en 2005 de la banque centrale israélienne, où son action pendant la crise a été unanimement saluée. Élu en 2010 banquier central de l'année par l'influent magazine Euromoney, il avait accepté en mars un second mandat de cinq ans.

Ses 67 ans représentent toutefois un handicap dans la mesure où le FMI applique normalement une limite d'âge de 65 ans à ses dirigeants. Il pourrait aussi apparaître comme un sous-marin des États-Unis, alors que les Européens revendiquent traditionnellement le poste de directeur général du FMI.

Mme Lagarde et M. Carstens sont entrés en lice très tôt pour se disputer les voix des 24 membres du conseil d'administration du Fonds. Le FMI s'est fixé pour objectif de désigner un nouveau dirigeant le 30 juin.

Mme Lagarde, qui mène depuis l'annonce de sa candidature une campagne dirigée vers les principaux pays émergents, s'est dite "très confiante" le 11 juin au cours d'une brève escale en Arabie saoudite, après une visite en Chine.

La ministre française, qui n'a reçu aucun soutien ferme d'un grand pays émergent, doit faire face à leur agacement face au partage tacite qui a permis aux Européens de diriger le FMI et aux Américains de présider la Banque mondiale sans discontinuer depuis 1946.

AFP/VNA/CVN

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