La croissance du monde émergent devrait passer de 7,3% en 2010 "à environ 6,3% chaque année de la période 2011-2013", estime la Banque dans ses Prévisions économiques mondiales publiées à Washington.
Malgré ce ralentissement, la crise s'estompe pour les pays en développement, dont l'économie devrait rester bien plus dynamique que celle des pays développés de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), où la croissance ne devrait atteindre que 2,1% en 2011 (après 2,6% en 2010), 2,6% en 2012 et 2,5% en 2013, ajoute la Banque.
À l'échelle mondiale, la croissance du PIB devrait ralentir à 3,2% en 2011, contre 3,8% en 2010, mais revenir à 3,6% en 2012 et 2013, estime l'organisation de Washington.
Pour la Banque mondiale, les retombées du séisme du 11 mars au Japon et les troubles politiques dans le monde arabe "ont fortement affaibli la croissance des pays concernés, mais les répercussions sur les autres économies devraient être modestes". "Parmi les pays en développement du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord, c'est en Égypte (1%), en Tunisie (1,5%) et en Libye que la croissance sera la plus faible" cette année, précise la Banque, qui ne fournit pas d'estimation pour la Libye, "faute de données fiables". "Au moment où ils tournent la page de la crise financière, les pays en développement doivent s'efforcer de relever plusieurs défis", estime la Banque mondiale : "parvenir à une croissance équilibrée grâce à la mise en oeuvre de réformes structurelles, maîtriser les pressions inflationnistes et faire face au renchérissement des produits de base".
AFP/VNA/CVN