La nouvelle garde lance la Fashion Week féminine de Paris

La nouvelle garde de la mode, Weinsanto, CFCL et Vaquera, ont donné lundi 3 mars le coup d'envoi de la Fashion Week féminine de Paris, une première journée marquée par les manifestations anti-fourrure des associations de protection des animaux.

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Le jeune créateur français Victor Weinsanto à la Fashion Week féminine de Paris le 3 mars. 
Photo : AFP/VNA/CVN

Le jeune créateur français Victor Weinsanto a livré une collection automne-hiver 2025-2026 faite pour affronter le froid (parfois) avec audace (souvent), composée de mini-cape de perles, combinaison bustier et longue robe corsetée dans le dos effet cuir, larges épaules, jupe midi juxtaposée sur des pantalons, le tout dans une palette de couleurs très hivernale : argenté, noir, blanc, beige, sans oublier un dégradé de violet très années 80.

Un show intitulé "complètement givré" pour lequel l'Alsacien, surnommé le "Jacquemus de l'est" était accompagné de la chanteuse et humoriste française Camille Lellouche, qui a interprété les morceaux de son dernier album.

Végétarien, le trentenaire a précisé que ses tenues étaient exclusivement réalisées en faux cuir et fausse fourrure.

De quoi satisfaire la Fondation Brigitte Bardot et PETA France, qui ont mené des actions pour dénoncer un "retour de la fourrure" dans la mode.

La Fondation Brigitte Bardot avait décidé de sillonner la capitale avec des camions équipés d'écrans géants pour montrer "l'utilisation cruelle des animaux en +produits+ de mode", avant de se faire escorter par les forces de l'ordre vers la sortie de Paris, a expliqué Bruno Jacquelin, l'un des porte-parole de l'association.

L'organisation de défense des animaux a néanmoins pu se rendre, en début d'après-midi, sur les quais de Seine, devant le siège de l'Institut français de la mode, juste à temps pour le traditionnel défilé des diplômés de la prestigieuse école de couture.

Défilé de créations du Français Victor Weinsanto à la Fashion Week féminine de Paris le 3 mars. Photo : AFP/VNA/CVN

Sur place, se trouvaient également des manifestants de PETA France déguisés en homme des cavernes et portant des pancartes "Sortez de l'âge de pierre" et "stop à la fourrure".

"On est là pour passer le message, pour dire que Paris doit rejoindre Londres, Copenhague ou encore Amsterdam qui ont choisi de bannir la fourrure des podiums", a martelé la porte-parole Natasha Garnier.

"Aujourd'hui, il existe de très belles alternatives à la fourrure", a également fait valoir Bruno Jacquelin.

"La fausse fourrure est plus cool, elle est plus belle", a abondé auprès de l'AFP le duo Bryn Taubensee et Patric DiCaprio, derrière la maison Vaquera, dont la dernière collection présentée en clôture de cette journée comportait de nombreuses toques, étoles et amples manteaux dans cette matière.

Parmi les autres pièces phares de la marque new-yorkaise figuraient une robe pull aux manches démesurées, d'imposantes robes drapées, comme gonflées, ou encore d'immenses soutiens-gorges déclinés en robe, en jupe ou en top, le tout en noir, gris ou blanc.

Défilé de créations du Français Victor Weinsanto à la Fashion Week féminine de Paris le 3 mars. 
Photo : AFP/VNA/CVN

La griffe nippone CFCL a, de son côté, présenté des tenues en maille très structurées dans des couleurs primaires, inspirées du mobilier des années 1980, le fondateur Yūsuke Takahashi exploitant sa matière préférée, le polyester recyclé, utilisé pour 90% de la collection.

Mercato

Pendant neuf jours, plus de 100 maisons vont dévoiler leurs collections à travers 37 présentations et 71 défilés.

Toujours au cœur des rumeurs, Dior défile mardi 4 mars pour ce qui pourrait être la dernière de Maria Grazia Chiuri, la directrice artistique des collections femmes.

L'Italienne pourrait être remplacée par le styliste nord-irlandais Jonathan Anderson, actuellement à la tête de la griffe espagnole Loewe, également propriété de LVMH.

Autre conséquence de ce jeu de chaises musicales, Chanel présentera mardi 11 mars, au dernier jour de cette semaine de la mode, une nouvelle collection imaginée par le studio de création.

Nommé directeur artistique en décembre, le Franco-Belge Matthieu Blazy ne défilera pas avant septembre.

Défilé de créations du Français Victor Weinsanto à la Fashion Week féminine de Paris le 3 mars. Photo : AFP/VNA/CVN

Parmi les événements les plus attendus figurent également les premiers pas de Sarah Burton chez Givenchy vendredi, de Julian Klausner chez Dries Van Noten mercredi et ceux d'Haider Ackermann chez Tom Ford, pour la première fois à Paris, le même jour. La griffe américaine était jusque-là habituée à New York.

La maison Alaïa fera également sa première apparition officielle dans le calendrier parisien mardi 4 mars.

Les ténors du luxe - Louis Vuitton, Saint Laurent, Balenciaga - seront bien entendu au rendez-vous, tout comme la nouvelle garde avec Marine Serre, Ludovic de Saint-Sernin ou Coperni.

Comme toujours, cette semaine de la mode sera émaillée de mondanités, parmi lesquelles le Grand dîner du Louvre mardi, afin de lever des fonds pour le célèbre musée. De nombreuses célébrités internationales sont attendues, à l'instar du gala du Met à New York.

AFP/VNA/CVN

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