La marque Chloé, dans l'après-midi, a dévoilé une collection dynamique et variée pour l'hiver prochain, sa styliste -encore une Britannique-Hannah MacGibbon élargissant sa palette de couleurs douces à toutes sortes de verts, au bordeaux, l'une des couleurs phare de la saison, et différents jaunes.
Les cheveux lâchés, les modèles ont donné vie à d'amples pantalons en cuir, des manteaux capes, des combinaisons pantalon aux motifs python ou serpent, et une drôle de salopette de pêcheur en cuir noir.
Stella McCartney pense aux femmes actives, qui veulent être élégantes sans perdre de temps et sans compromettre leur confort. Elle leur propose du choix, ouvrant son défilé avec de simples ensem-bles plissés noir ou bleu vif, structurés mais souples, qui ont une allure folle sans nécessiter le moin-dre entretien.
Sur une bande-son de hip hop, son père, le "Beatle" Paul, aux côtés de la comédienne américaine Liv Tyler, a admiré des vestes d'homme allongées en manteaux, portées sur des chemisiers-tuniques en soie ivoire et à col Mao.
Plusieurs modèles portent des chaussures plates vernies, empruntées au vestiaire masculin, comme ces gros pulls douillets. Le velours s'allie à des matières "stretch" sur un ensemble bleu intense ou des robes juxtaposant plusieurs couleurs dans les mêmes tons.
Pour le soir, des pastilles brodées sur du tulle flottent autour des robes, en noir ou blanc. D'autres, très moulantes et transparentes sur le côté, soulignant la forme "sablier" des modèles. L'une de ces robes est réchauffée par une veste noire, comme si le compagnon de cette élégante lui avait mis sur les épaules pour la protéger du froid.
La rousse Stella, en simple jean et blaser, salue sur la chanson nostalgique des Beatles For no one (album Revolver), avant d'aller chercher ses enfants en coulisses.
Changement de décor chez Emmanuel Ungaro, qui disait "habiller les maîtresses, pas les épouses". "J'ai eu envie de faire la même chose cette saison", a expliqué Giles Deacon qui présentait une deuxième collection "sexy, provocante, un poil fétichiste" pour la maison. "Paris est la ville de l'amour, mais c'est aussi celle du désir, du vice", a-t-il affirmé en coulisses, alors que le programme situe l'inspiration de la collection dans le Bois de Boulogne. Celui "fréquenté le jour par les élégantes de la Belle Epoque, croisant celles qui s'y promènent aujourd'hui de nuit".
Les transparences ne sont pas là pour suggérer. Les jeux de dentelle frôlent la peau. Beaucoup des robes ont une fermeture éclair tout le long du dos, plus rarement devant. Les modèles défilent un collier en cuir serré autour de la nuque, avec une boucle évoquant une ceinture. Parmi les bustiers et robes en cuir noir travaillé, se glissent aussi de volumineuses vestes en fourrure, vert d'eau ou rose.
AFP/VNA/CVN