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>>Euro-2016 : les Bleus peuvent souffler
Jacques Lambert tient une conférence de presse à 100 jours du coup d'envoi de l'Euro-2016, le 2 mars à Paris. |
Le président de la SAS Euro-2016 a détaillé le matin du 2 mars, lors de la cérémonie marquant le J-100, les mesures rendues nécessaires par les attentats de janvier et novembre 2015.
"Notre budget de sécurité, de 34 millions d'euros, a augmenté d'environ 15% depuis novembre", a indiqué Jacques Lambert. "J'ai entendu qu'il avait été multiplié par 100. Ce serait criminel parce que cela voudrait dire que nous n'aurions rien fait ni prévu" avant les événements de 2015.
Or, le patron de l'Euro ne cesse de répéter depuis le 13 novembre dernier que les attentats "n'ont pas changé énormément de choses" au dossier sécurité de la compétition car "on sait depuis longtemps que le risque majeur que nous aurons à traiter est le risque terroriste."
Les événements de 2015 n'ont "pas remis en cause les bases de travail fixées" avec le ministère de l'intérieur, véritable pilote du dossier. Ils ont seulement conduit à des ajustements et une réévaluation de certains dispositifs.
En ce qui concerne les effectifs, l'UEFA, responsable de la sécurité dans les stades et camps de base, déploiera environ 30% de personnel supplémentaire par rapport aux normes en vigueur sur les matches internationaux.
Quelque 900 agents de sécurité privés seront déployés en moyenne sur chaque match et jusqu'à 1200 au stade de France en raison de sa taille. Cinq matches de la première phase ont été déclarés à risque et au total, près de 10.000 personnes seront mobilisées sur l'ensemble des opérations de sécurité dévolues à l'UEFA.
Enfin, un double périmètre, contre un seul habituellement, sera établi autour des stades qui seront sous contrôle dès la mi-mai.
À ce dispositif, l'État a apporté sa contribution avec la mise à disposition d'effectifs du Raid et du GIGN près des camps des équipes.
Fans zones confirmées
Après une période de flottement consécutive aux attentats de novembre et sous l'impulsion d'Alain Juppé, maire de Bordeaux et président du club des villes, les villes hôtes de l'Euro ont toutes confirmé l'organisation d'une fans zone sur leur sol arguant du principe qu'il est plus facile d'y contrôler les supporteurs.
La SAS Euro-2016 a enfin dévoilé l'implantation des 24 équipes participant au Tournoi. |
Les fans zones sont des périmètres que l'UEFA recommande d'installer au coeur des villes pour accueillir les supporteurs dans une ambiance festive: retransmission des matches sur écran géant, animations, concerts...
Certaines ont vu leur emplacement d'origine modifié comme à Toulouse qui a abandonné l'idée d'installer la sienne place du Capitole pour des raisons de sécurité.
"Les mesures de sécurité qui seront déployées autour des fans zones sont en fait assez proches de celles mises en oeuvre autour des stades", a commenté Jacques Lambert, sachant que la sécurisation de ces espaces est du ressort des villes.
Billets distribués
À J-100, deux millions de billets ont été attribués à des supporteurs originaires de 200 pays.
"La demande de billets en provenance de l'étranger est bien plus importante que ce que l'on escomptait", a déclaré Jacques Lambert, "ce qui dénote l'attractivité touristique de la France". "Il y a trois ans, je pariais plutôt pour 60% français et 40% étranger" a poursuivi le patron de l'Euro qui s'est félicité qu'"aucune demande d'annulation d'achat ou de remboursement de billet de l'étranger" ne soit parvenue à l'UEFA depuis le 13 novembre.
La Pologne occupe la première place des pays les plus demandeurs, tandis que 8% de la population islandaise a demandé des places. L'UEFA mettra en place le 9 mars une plateforme de revente des billets, à leur valeur faciale.
Equipes logées
La SAS Euro-2016 a enfin dévoilé l'implantation des 24 équipes participant au Tournoi. Le grand ouest, le quart sud-est de la France et la région parisienne se taillent la part du lion, concentrant les résidences de toutes les formations.
L'Allemagne sera ainsi logée à Evian, l'Italie à Montpellier, l'Espagne sur l'île de Ré, l'Angleterre à Chantilly, le Portugal à Marcoussis tandis que la France prendra naturellement ses quartiers à Clairefontaine.
AFP/VNA/CVN