FIFA
Élection à suspense pour désigner le successeur de Blatter

Qui succédera à Joseph Blatter au bout de 17 ans de règne ? Comment la FIFA, cernée par la justice et à l'image ravagée sur fond de corruption, se relèvera-t-elle de la plus grave crise de son histoire ? C'est tout l'enjeu de l'élection de vendredi à 26 février Zurich.

>>Blatter et Platini toujours hors-jeu, Infantino et Salman près du but

Intentions de vote par confédération pour les candidats à l'élection à la présidence de la FIFA.

Cinq candidats sont en lice, dont deux favoris : le Cheikh Salman (50 ans), président bahreïni de la Confédération asiatique (AFC), et le juriste italo-suisse Gianni Infantino (45 ans), secrétaire général de l'UEFA.

Les trois autres candidats sont le prince jordanien Ali (unique concurrent de Blatter au scrutin de 2015), le Français Jérôme Champagne (ex-secrétaire général adjoint de la FIFA) et l'homme d'affaires sud-africain Tokyo Sexwale.

Le nouveau président sera élu dans l'après-midi par les 209 fédérations membres de la FIFA, qui disposent chacune d'une voix.

Gianni Infantino, candidat à la présidence de la FIFA à Zurich.
Photo : AFP/VNA/CVN

Sa tâche promet d'être herculéenne : il s'agit de restaurer auprès du grand public et des sponsors une crédibilité et une confiance en ruines, contrairement au tiroir-caisse (1,5 milliard de dollars de réserves).

Et son poste promet d'être exposé. Aura-t-il à gérer les suites d'une nouvelle descente de police, comme lors du précédent congrès de mai dernier, ou de nouvelles poursuites judiciaires ? Cette éventualité est dans toutes les têtes.

Réformes et calculs

Après ce coup de balai et au bout de neuf mois de chronique judiciaire, la FIFA souhaite accoucher d'un nouveau départ, sur le base du paquet de réformes impulsé par Blatter et soumis à la ratification du congrès.

Ces réformes portent principalement sur une plus grande transparence et une dissociation des fonctions politiques et exécutives.

Le Cheikh Salman, candidat à la présidence de la FIFA à Zurich.
Photo : AFP/VNA/CVN

Les deux favoris ont chacun reçu le soutien officiel de leur zone d'origine, l'Asie (46 voix) pour Salman et l'Europe (53) pour Infantino. Ce dernier a également celui de l'Amérique du Sud (10) et centrale (7). Les autres pays du continent américain et l'Océanie (11) n'ont pas donné de consigne de vote.

Salman a reçu l'appui de l'Afrique, le plus gros contingent de voix (54).

Mais Infantino a sillonné ce continent et dit avoir désormais "des raisons d'être encore plus confiant". Son profil de technocrate siglé UEFA peut cependant rebuter ceux qui craignent l'européo-centrisme.

Mais le Bahreïni lui est fragilisé par les critiques sur son rôle présumé dans la répression des manifestations de 2011 dans son pays. "En tant que membre de la famille royale, le Cheikh Salman incarne un régime qui a réprimé les journalistes et les blogueurs critiques du royaume pendant des années", a accusé jeudi 25 février l'ONG Reporters sans frontières.

AFP/VNA/CVN

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