Ethnies : les acquis du Vietnam sont indéniables

Le Vietnam poursuit résolument sa politique de respect et de garantie des droits de ses minorités ethniques. Une réalité irréfutable, malgré la diffusion par des forces mal intentionnées d’allégations diffamatoires afin d’engendrer du désordre social.

>> Lever la barrière de la langue pour les élèves d’ethnie minoritaire

>> Nouvelle vitalité à Trà Leng

>> Valoriser le rôle des patriarches

>> Nhà Guol, symbole culturel des Co Tu

Le Vietnam est un pays multiethnique unifié.
Photos : VNA/CVN

Pays multiethnique, le Vietnam compte 54 ethnies, dont 53 ethnies minoritaires disséminées essentiellement dans ses régions montagneuses ou frontalières. Sur les quelque 100 millions de personnes, les ethnies minoritaires représentent 14,3 millions, soit 14,3% de la population nationale. Elles possèdent un trésor culturel inestimable qui contribue à enrichir et diversifier le tableau culturel national.

Le 19 avril 1946, sept mois après la naissance de la République démocratique du Vietnam (l’actuelle République socialiste du Vietnam), le Président Hô Chi Minh envoya une lettre au Congrès des minorités ethniques du Sud à Pleiku, province de Gia Lai (hauts plateaux du Centre), affirmant : “Les compatriotes Kinh ou Thô, Muong ou Man, Jrai ou E dê, Xê Dang ou Bahnar, et toutes les autres minorités ethniques, sont des enfants du Vietnam issus d’une même fratrie. Nous vivons et mourons ensemble. Nous sommes heureux et malheureux ensemble. Nous nous entraidons quand nous avons faim et quand nous sommes rassasiés”. Cela peut être considéré comme une déclaration condensée de la politique de la grande union des ethnies de notre Parti et de notre État.

Un membre actif de la convention CERD

La Constitution du pays publiée en 1946 et ses quatre versions modifiées en 1959, 1980, 1992 et 2013 reconnaissent et affirment l’égalité des droits des ethnies au Vietnam. Tous les actes de mépris, d’oppression et de division entre groupes ethniques sont interdits.

Au Vietnam, les droits des ethnies minoritaires sont assurés. Photo : VNA/CVN

En particulier, les versions de 1992 et 2013 et les documents juridiques liés aux ethnies ont été complétés dans le sens d’un rapprochement avec le droit international et la Convention de l’ONU sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale (convention CERD) de 1969 à laquelle le Vietnam a adhéré, afin de garantir une meilleure jouissance du droit des minorités ethniques.

L’Article 5 de la Constitution de 1992 stipule que l’État de la République socialiste du Vietnam est un État unifié où tous les groupes ethniques vivent ensemble. L’État applique une politique d’égalité, d’union, d’entraide entre les ethnies et interdit tout acte d’ostracisme et de discrimination ethnique. Chaque ethnie a le droit d’utiliser sa langue, son écriture, de conserver son identité et de faire valoir ses belles mœurs, coutumes et traditions. L’État applique une politique de développement intégral, améliorant graduellement leurs conditions de vie matérielles et spirituelles.

La plus récente, la Constitution de 2013, est allée plus loin dans l’institutionnalisation des points de vue du Parti et de l’État vietnamiens sur les droits des ethnies, en ajoutant que l’État met en œuvre une politique de développement global et crée les conditions permettant à toutes les minorités ethniques de promouvoir leurs ressources internes et de se développer avec le pays.

Le principe constitutionnel d’égalité entre les groupes ethniques est reflété dans l’ensemble du système juridique du Vietnam, institutionnalisé et concrétisé dans des documents juridiques : les lois sur les élections à l’Assemblée nationale et sur la nationalité, le Code pénal, le Code de procédure pénale, le Code de procédure civile, les lois du travail, de l’éducation, de la protection de la santé des personnes et de la responsabilité en matière d’indemnisation de l’État ainsi que de nombreux autres documents juridiques.

Photos : VNA/CVN

En outre, les dispositions relatives à l’égalité des droits entre les groupes ethniques sont également institutionnalisées par le Conseil ethnique. Il est chargé d’effectuer des recherches et de formuler des recommandations à l’Assemblée nationale sur les affaires ethniques, de superviser la mise en œuvre des politiques ethniques, des programmes et des plans de développement socio-économique dans les zones montagneuses et celles où vivent les minorités ethniques.

Au sein du gouvernement, il existe aussi une agence de niveau ministériel, le Comité pour les affaires des minorités ethniques.

Des réalisations remarquables

Tous les citoyens vietnamiens ont le droit de participer au système politique, à la gestion de l’État et de la société, ainsi que de se présenter aux élections à l’Assemblée nationale et aux conseils populaires à tous les niveaux. Ces dernières années, le pourcentage de minorités ethniques participant à l’appareil politique a augmenté. Le nombre de députés appartenant à des minorités ethniques représente toujours un pourcentage élevé.

Au cours des quatre mandats consécutifs de l’Assemblée nationale, le nombre de députés appartenant à des minorités ethniques représentait entre 15,6% et 17,27%, soit plus que la proportion des minorités ethniques dans la population totale, qui est de 14,3%.

Parmi les 499 députés de la XVe législature (mandat 2021-2026), 88 sont issus des minorités ethniques Tày, Thai, H’mông, Muong, Khmer, Cham, E dê, Kho Mu, Nùng, Giay, San Diu, Tho, Xê Dang, Brau, San Chay (ou Cao Lan), Lu, La Chi, Van Kiêu, Lao, Hoa, Co Ho... Les provinces ayant un taux de députés élevé sont Son La, Tuyên Quang, Lang Son, Hà Giang, Lai Châu, Bac Kan (Nord), Dak Lak (hauts plateaux du Centre) et Soc Trang (Sud).

Des enfants H’mông jouent au jeu de bascule.
Photo : VNA/CVN

Selon la Commission pour les affaires des minorités ethniques, le pays compte actuellement 68.781 fonctionnaires issus de minorités ethniques, soit 11,68% du total. Ces personnes ont la priorité en matière de planification, de recrutement, d’utilisation et de nomination au sein du système d’agences d’État.

C’est un fait, le niveau de développement des minorités ethniques, qui vivent principalement dans des zones montagneuses, en particulier dans les régions du Nord-Ouest, des hauts plateaux du Centre et du Sud-Ouest, est encore faible par rapport à la moyenne nationale. Afin de les aider à exercer leurs droits, à améliorer leurs conditions de vie matérielles et spirituelles et à combler progressivement les écarts de développement, le Parti et l’État met en œuvre des politiques socio-économiques dans les zones où ils vivent.

Des programmes spécifiques

De nombreux programmes ont montré leur efficacité tels que le Programme d’action 122 du gouvernement sur les affaires ethniques, la Résolution 30a/2008 du gouvernement sur la réduction durable de la pauvreté, le Programme 135 (phase 2) sur le développement socio-économique des communes connaissant des difficultés particulières dans les zones de minorités ethniques, montagneuses, reculées et isolées, les politiques et programmes qui donnent la priorité aux investissements dans les infrastructures, l’installation de terrains de production et résidentiels (décision 132), le soutien en terres de production, de logement et de besoins essentiels de production et de vie des minorités ethniques pauvres (décision 134).

La vie culturelle et spirituelle des minorités ethniques s’est nettement améliorée ces dernières années.
La vie culturelle et spirituelle des minorités ethniques s’est nettement améliorée ces dernières années.

Grâce aux politiques et directives correctes du Parti et de l’État, la situation s’est nettement améliorée. Depuis 2007, on a dénombré 118.530 familles démunies appartenant à des minorités ethniques obtenant des prêts. Près de 33.970 ont été soutenues pour le développement de la production, 80.218 pour étendre leur élevage et 4.343 pour s’orienter vers le secteur des services.

La qualité de vie des minorités ethniques s’est également progressivement améliorée. Des infrastructures sont construites pour assurer les soins de santé des compatriotes. À ce jour, 100% des communes disposent de postes de santé et de personnel médical, 100% des districts de centres de santé et de médecins. Le taux d’enfants malnutris de moins de 5 ans est tombé à moins de 25%. Certaines maladies qui étaient auparavant courantes dans les zones de minorités ethniques comme le paludisme, le goitre, la lèpre et la tuberculose, ont considérablement reculées.

Leur vie culturelle et spirituelle s’est nettement améliorée ces dernières années. De nombreuses caractéristiques culturelles ont été préservées et développées, reconnues comme patrimoine culturel mondial, telles que : l’espace culturel des gongs des hauts plateaux du Centre, le sanctuaire de My Son à Quang Nam (Centre), le haut plateau karstique de Dông Van à Hà Giang (Nord). Des programmes de radio-télévision en vietnamien et dans 26 langues vernaculaires sont diffusés jusque dans les villages les plus reculés.

En outre, le travail d’éducation et de formation visant à accroître les connaissances de la population a obtenu de nombreuses réalisations, avec un nombre croissant de lycées, collèges et écoles professionnelles, d’internats et d’écoles préuniversitaires destinés aux minorités ethniques.

Phuong Nga/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam.

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top