Accueillant son "ami" à la Maison Blanche, M. Obama a salué en M. Medvedev un partenaire "solide" et "fiable". Il a affirmé, dans une conférence de presse commune, qu'il allait accélérer les discussions sur une adhésion de Moscou à l'Organisation mondiale du commerce, soulignant que "la Russie a sa place au sein de l'OMC". Il a en outre remercié M. Medvedev d'avoir réglé un conflit commercial entre les 2 pays sur les exportations de volailles américaines.
Le président américain a par ailleurs saisi cette occasion pour annoncer qu'une société d'État russe avait conclu un accord d'achat de 50 avions Boeing, pour un total de 4 milliards de dollars, synonyme selon lui de 44.000 nouveaux emplois américains.
Après leur conférence de presse, les 2 présidents sont sortis à pied de la Maison Blanche pour se rendre à la Chambre de Commerce à 2 rues de là. Par une température de plus de 35°C et une humidité étouffante, ils ont retiré ensemble leurs vestes en sortant de l'enceinte de la résidence.
Ils devaient participer à un "sommet" commercial en compagnie de chefs d'entreprise des 2 pays, au moment où le président russe souhaite l'arrivée d'investisseurs pour aider à monter un secteur de hautes technologies similaire à celui qui prospère dans la Silicon Valley (Californie, Ouest) qu'il avait visitée la veille. Le dirigeant russe s'est ainsi rendu au siège de Twitter, le populaire réseau social de micro-blogs, et y a ouvert un compte au nom du Kremlin qui avait déjà plus de 20.000 abonnés. "J'en ai un aussi, et nous pourrions peut-être enfin jeter ces téléphones rouges qui sont là depuis si longtemps", a plaisanté M. Obama au cours de la conférence de presse.
Auparavant, les 2 dirigeants étaient montés ensemble dans la limousine présidentielle et s'étaient rendus en convoi dans un restaurant de hamburgers au sud de Washington. Ils ont tous 2 commandé des hamburgers - normal pour M. Obama, épicé pour M. Medvedev, et partagé une portion de frites. Malgré l'accent mis sur les aspects positifs de la relation Moscou- Washington, M. Obama a reconnu que "nos 2 pays continuent à ne pas être d'accord sur certains sujets, comme la Géorgie, et nous avons parlé franchement de ces différends".
AFP/VNA/CVN