Kirghizstan : référendum sur une nouvelle Constitution

Le Kirghizstan votait le 27 juin sur un projet de nouvelle Constitution visant à créer une démocratie parlementaire.

Environ 2,5 millions d'électeurs doivent répondre par oui ou par non à la nouvelle Loi fondamentale jugée vitale par le gouvernement provisoire pour rétablir la stabilité dans ce petit pays pauvre d'Asie centrale.

À Och (Sud), épicentre des violences de la mi-juin entre Kirghiz et la minorité ouzbèke, qui ont fait selon les autorités jusqu'à 2.000 morts, les mesures de sécurité ont été renforcées par craintes de nouvelles violences. La situation y était très calme et les électeurs se présentaient dans les bureaux de vote ouverts de 08h00 (02h00 GMT) à 20h00 (14h00 GMT), a constaté un journaliste de l'AFP.

À 15h00 (09h00 GMT), soit 5 heures avant la clôture du scrutin, la participation était de 42,98%, a indiqué la Commission centrale électorale. "Aujourd'hui, les électeurs du Kirghizstan votent pour la stabilité dans le pays et la légitimité des autorités. Nous allons montrer au monde que le Kirghizstan est uni", a déclaré la présidente par intérim, Rosa Otounbaïeva, qui a voté à Och.

Les autorités ont temporairement levé le 26 juin un couvre-feu imposé dans le Sud -après l'éclatement des violences de la mi-juin- mais il sera réintroduit après le référendum de 21h00 à 06h00, a indiqué Mme Otounbaïeva.

La liste des votants était le principal problème pour le référendum et jusqu'à 16% de l'électorat ne pourra pas voter dans certaines régions, soit un total de 200.000 personnes, a indiqué de son côté le chef adjoint du gouvernement provisoire, Omourbek Tekebaïev.

Les électeurs doivent dire s'ils approuvent la nouvelle Constitution qui affaiblit considérablement le président au bénéfice du parlement, afin d'éviter la concentration du pouvoir dans les mains d'une seule personne, et s'ils confirment Mme Otounbaïeva dans sa fonction actuelle jusqu'à la présidentielle d'octobre 2011.

Plusieurs vagues de violences ont depuis ensanglanté le pays et les électeurs espèrent avant tout que la nouvelle Constitution apportera de la stabilité au pays. "Moi j'ai voté oui, pour la stabilité de la République et pour soutenir le gouvernement provisoire", a déclaré Sadatbek Tokhtomametov à la sortie du bureau de vote dans les locaux de l'école Gagarine, au centre d'Och.

Dlora Kazakbaïeva, de l'ethnie ouzbèke, a elle aussi voté oui "pour que la situation s'améliore".

Pour des raisons de sécurité, l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a renoncé à envoyer des observateurs pour ce référendum suivi de près à l'étranger.

AFP/VNA/CVN

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