Le décret, qui concerne environ un tiers du territoire, interdit les rassemblements de plus de 5 personnes et donne des pouvoirs accrus à la police et à l'armée. Il expire le 7 juillet, soulevant des débats dans le pays sur son possible renouvellement alors qu'une élection partielle est prévue dans un mois.
"Je pense que l'état d'urgence sera probablement levé dans de nombreuses régions", a indiqué Abhisit Vejjajiva aux journalistes.
Le pouvoir a en revanche ces derniers jours laissés entendre que la capitale ne serait pas concernée. Les "rouges" ont occupé Bangkok pendant 2 mois entre mars et mai, derrière d'immenses barricades de bambous, de pneus et de barbelés, paralysant le centre économique de la ville. La crise a fait au total 90 morts et environ 1.900 blessés.
"Certains éléments sont toujours impliqués dans le mouvement et c'est ce que nous ne voulons pas", a expliqué Abhisit. "Le gouvernement essaye de dire à ces gens qu'il y a un processus pour régler le problème et qu'ils devraient se garder de tout acte de violence".
Mardi, une explosion a retenti à proximité du siège d'un parti de la coalition gouvernementale. Le seul blessé, soupçonné d'être impliqué, doit être interrogé.
Les "chemises rouges" réclament des élections en arguant qu'Abhisit est arrivé au pouvoir fin 2008 sans passer par les urnes, à la faveur de décisions de justice et de renversements d'alliances parlementaires.
Le Premier ministre avait initialement promis des élections en novembre mais était revenu sur sa promesse en constatant que les "rouges" ne se dispersaient pas. Il avait ensuite fait donner l'assaut contre leur camp retranché.
Abhisit peut légalement rester en place jusqu'à fin 2011. Mais le ministre des Affaires étrangères Kasit Piromaya a indiqué le 23 juin à Bruxelles que des élections pourraient avoir lieu début 2011.
AFP/VNA/CVN