>>Pyongyang enverra une équipe aux JO d'hiver de Pyeongchang
>>La RPDC va envoyer une délégation de haut niveau aux JO d'hiver de Pyeongchang
Photo fournie par le ministère sud-coréen de la Réunification montrant la rencontre entre les délégations nord-coréenne et sud-coréenne au village frontalier de Panmunjom, dans la zone démilitarisée, le 15 janvier. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Après des mois d'incertitude, la République de Corée a décidé la semaine dernière, lors du premier dialogue officiel intercoréen en plus de deux ans, d'envoyer aux jeux de Pyeongchang (9-25 février), une délégation comptant non seulement des athlètes, mais aussi une équipe de démonstration de Taekwondo, des pom-pom girls ou encore des artistes.
Quatre délégués du Nord et quatre du Sud se sont retrouvés lundi 15 janvier peu après 10h00 (01h00 GMT) dans la partie nord de la "zone commune de sécurité" (JSA) du village frontalier de Panmunjom, seul secteur de la Zone démilitarisée (DMZ) où les deux armées rivales se font face, a annoncé le ministère sud-coréen de l'Unification.
Ces discussions doivent porter sur le groupe d'artistes nord-coréens qui se rendra au Sud pour les JO.
Parmi la délégation nord-coréenne à la réunion de lundi 15 janvier, figure notamment Kwon Hyok-Bong, un haut responsable du ministère nord-coréen de la Culture, et Hyon Song-Wol, figure de proue du plus populaire groupe pop de République démocratique populaire de Corée, Moranbong, qui est entièrement féminin.
Cette formation créée en 2012 compte dix membres, qui seraient toutes choisies par le leader nord-coréen Kim Jong-Un.
Ce groupe a bouleversé la scène musicale d'ordinaire figée de Corée du Nord avec ses interprétations de succès occidentaux comme My Way (le Comme d'habitude de Claude François, en version française) et la chanson-titre du film Rocky, joués sur des violons électriques.
Mais son répertoire compte aussi nombre de chansons patriotiques comme L'Anniversaire de Maman, qui parle du Parti des travailleurs au pouvoir, ou Nous l'appelons Père, une ode à M. Kim, qui pourraient, s'ils étaient joués au Sud, enfreindre les lois sur la sécurité nationale qui prohibent toute éloge du Nord.
Moranbong avait fait les gros titres fin 2015 en annulant un concert à Pékin en raison d'un différend sur la projection prévue lors de la prestation d'images de missiles nord-coréens.
Le quotidien sud-coréen Chosun Ilbo avait rapporté que le groupe avait préféré rentrer en République démocratique populaire de Corée plutôt que de se plier aux pressions des autorités chinoises qui s'étaient offusquées de ces images belliqueuses.
La délégation sud-coréenne compte notamment lundi 15 janvier de hauts responsables de l'Orchestre symphonique coréen, ce qui laisse penser que des artistes du Nord et du Sud pourraient se produire ensemble.
AFP/VNA/CVN