États-Unis : la Cour suprême donne son feu vert à une méthode d'exécution controversée

Malgré la longue agonie endurée par plusieurs condamnés à mort, la Cour suprême des États-Unis a donné son feu vert le 29 juin aux exécutions par l'injection d'une substance controversée, estimant qu'elles ne constituaient pas un châtiment inhumain contraire à la Constitution.

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Le bâtiment abritant la Cour suprême des États-Unis.
Photo : AFP/VNA/CVN

La plus haute juridiction du pays, qui se prononçait pour la première fois sur la peine capitale en sept ans, était saisie par quatre condamnés à mort de l'Oklahoma (Sud) qui craignaient de mourir dans des souffrances proscrites par la Constitution, au regard de récentes exécutions manifestement douloureuses.

Les cinq juges conservateurs, contre les quatre progressistes, ont estimé que les plaignants n'avaient pas montré "un quelconque risque substantiel de souffrances" en cas de recours au midazolam, un anxiolytique utilisé avant l'administration du produit mortel.

Pour la majorité, le juge Samuel Alito a estimé que "les prisonniers n'avaient pas identifié une méthode d'exécution disponible et alternative qui implique un moins grand risque de souffrance".

À la grande satisfaction de la gouverneure de l'Oklahoma, la haute Cour a, en conséquence, jugé cette méthode d'exécution conforme au 8e Amendement de la Constitution qui interdit les châtiments "cruels et inhabituels".

"En protégeant même ceux qui ont commis les crimes les plus odieux, le 8e Amendement réaffirme le devoir d'un gouvernement à respecter la dignité de toutes les personnes", a estimé la juge Sonia Sotomayor, au nom des quatre juges progressistes de la minorité.

Stricto sensu, la question que se posait la haute Cour portait sur la constitutionnalité du midazolam, qui a été utilisé par l'Oklahoma, la Floride, l'Ohio et l'Arizona, en association avec un ou deux autres produits, et reste envisagé par d'autres États.

Mais à l'audience le 29 avril, comme en rendant la décision le 29 juin, le débat a porté sur l'injection létale, approuvée il y a sept ans par cette même Cour, et l'avenir de la peine capitale aux États-Unis.

AFP/VNA/CVN

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