"J'ai signé un ordre déclarant l'état d'urgence et ordonnant la mise en place d'un couvre-feu dans le quartier touché de Ferguson", a indiqué le gouverneur lors d'une conférence de presse, au cours de laquelle il a été vivement interpellé à plusieurs reprises.
Des personnes déposent |
"Ce n'est pas pour faire taire les gens de Ferguson, de cette région ou d'autres, mais pour contenir ceux qui noient la voix du peuple par leurs actions", a ajouté le gouverneur en évoquant les émeutiers de la nuit précédente.
"Nous voulons des réponses sur ce qui est arrivé la semaine dernière et je continuerai à chercher à les avoir et à demander la transparence", a-t-il ajouté. La tension dans la ville a été ravivée aussi par une communication confuse de la police locale sur les circonstances de la mort du jeune homme, soupçonné de vol avant d'avoir été abattu.
Mais "si nous voulons arriver à la justice, nous devons d'abord avoir et maintenir la paix", a-t-il insisté.
Le gouverneur, comme après lui Ron Johnson, le chef de la police de la route en charge du maintien de l'ordre, a été régulièrement interrompu par des personnes très en colère.
"Dormir n'est pas une option, gouverneur Nixon. Nous demandons justice !", a lancé l'une d'entre elles. "Gouverneur, il faut inculper la police pour ce meurtre !", a réclamé une autre.
Le chef de la police a précisé mettre en place le couvre-feu "dès aujourd'hui", pour ramener "la sécurité dans le quartier".
Il a également indiqué que 40 agents de la police fédérale (FBI) avaient commencé à frapper aux portes du voisinage pour leur enquête sur la mort du jeune homme, et contacté des témoins.
Après un retour au calme jeudi suite à la relève de la police locale, critiquée pour ses brutalités, la tension était remontée dans la nuit de vendredi à samedi dans la petite ville, où Michael Brown, 18 ans, a été abattu le 9 août par un policier dans des circonstances controversées.
AFP/VNA/CVN