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Ebola : l'OMS juge l'ampleur de l'épidémie "largement sous-évaluée"

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que l'ampleur de l'épidémie d'Ebola est "largement sous-évaluée", alors que les pays africains affectés ont avoué jeudi 14 août leur impuissance à juguler par leurs propres moyens la progression du virus.

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"Le personnel présent dans les zones d'épidémie relève des preuves montrant que le nombre de cas rapportés et le nombre de morts sous-estiment largement l'ampleur de l'épidémie", s'est alarmée jeudi 14 août l'OMS dans un communiqué. "L'épidémie du virus Ebola en Afrique de l'Ouest continue à s'étendre, avec 1.975 cas et 1.069 morts en Guinée, au Liberia, au Nigeria et en Sierra Leone".

Face à cette situation, "l'OMS coordonne une augmentation massive de la réponse internationale (à l'épidémie, ndlr), avec le soutien individuel de divers pays, des agences de contrôle des maladies et des agences appartenant aux Nations unies".

Des employés des pompes funèbres
Photo : AFP/VNA/CVN

Jeudi 14 août, le président américain Barack Obama s'est ainsi entretenu avec ses homologues libérienne Ellen Johnson Sirleaf et sierra-léonais Ernest Bai Koroma pour les assurer de l'engagement des États-Unis, soulignant le rôle des experts des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) envoyés dans leurs pays pour aider les autorités sanitaires.

Au même moment, le département d'État américain annonçait l'évacuation "par précaution" des familles de son personnel diplomatique à Freetown.

"Nous devons encore briser la chaîne de transmission entre contaminés et non contaminés", a reconnu le responsable des services médicaux sierra-léonais, le Dr Brima Kargbo, lors d'une réunion au Parlement.

Laboratoire mobile

La ministre de la Santé, Miatta Kargbo, a par ailleurs annoncé l'envoi par l'Afrique du Sud d'un laboratoire mobile, attendu vendredi 15 août, qui "sera installé dans la capitale pour analyser des échantillons sanguins à la fois de l'Ouest et du Nord", autour de Freetown.

Le Liberia voisin, qui a reçu mercredi 13 août des doses d'un sérum expérimental américain prometteur pour traiter deux médecins contaminés, le ZMapp, a commencé des travaux d'extension de l'unique centre de traitement de sa capitale, Monrovia, aux capacités largement dépassées.

Malgré la multiplication de mesures de plus en plus draconiennes, l'épidémie continue à progresser rapidement dans la capitale du Liberia, où l'état d'urgence a été proclamé le 6 août, cinq jours après la Sierra Leone.

En Guinée, d'où est partie l'épidémie au début de l'année, le président Alpha Condé a décrété mercredi 13 août "l'urgence sanitaire nationale" .

Parmi les mesures prises figure la mise en place d'un "cordon sanitaire tenu par les agents de santé et les services de sécurité et de défense à tous les postes frontaliers d'entrée".

Elles prévoient également des restrictions de mouvements, l'interdiction de transférer des corps d'une localité à une autre, des prélèvements et l'hospitalisation systématique "pour tous les cas suspects" jusqu'au résultat des analyses.

"Réaction tardive"

Des ambulanciers transportent un homme sur une civière à l'hôpital de Biankouma lors d'une simulation réalisée par le gouvernem
Photo : AFP/VNA/CVN

À Conakry, un transporteur routier, Alfa Baldé, a déploré "une réaction du gouvernement très tardive", soulignant que "si le monde entier souffre aujourd'hui de cette épidémie c'est à cause de la Guinée".

Le Nigeria, géant économique et démographique du continent, a enregistré un quatrième mort jeudi 14 août à Lagos, ville la plus peuplée d'Afrique subsaharienne, et redoutait une contamination à Enugu, dans l'Est, par une infirmière infectée.

Selon une étude publiée par l'agence de notation américaine Moody's, "l'épidémie risque d'avoir un impact financier direct sur les budgets des gouvernements via une augmentation des dépenses de santé".

Une première évaluation des institutions financières internationales table sur un point en moins pour la Guinée à 3,5%, rappelle l'étude. Le Liberia anticipe une croissance inférieure aux 5,9% prévus tandis qu'en Sierra Leone, "le taux de croissance record de 16% en 2013" est hors de portée.

Au Nigeria, premier producteur pétrolier du continent, les activités d'extraction n'ont pas été significativement affectées, mais risquent de l'être si les compagnies pétrolières évacuent leur personnel expatrié, indique Moody's.

AFP/VNA/CVN

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