Le président d'Équateur, Rafael Correa (droite) lors de la cérémonie annonçant sa candidature à la présidentielle 2013 par son parti Alianza Pais, le 10 novembre à Quito. |
"Nous sommes en train de faire l'histoire et nous porterons la révolution citoyenne de nouveau à la victoire", a lancé M. Correa, devant foule de militants réunis dans un stade de la capitale équatorienne.
À la tête de ce pays andin de 14 millions d'habitants depuis 2007, ce dirigeant socialiste, proche de son homologue vénézuélien Hugo Chavez, est en tête des intentions de vote avec 56%.
Il devance notamment le banquier de droite Guillermo Lasso (23%) et l'ancien président nationaliste Lucio Gutiérrez (9%), selon un récent sondage de l'institut privé Cedatos.
"Nous participerons et nous l'emporterons une nouvelle fois", a encore clamé M. Correa, qui était l'unique candidat de sa formation politique et dont l'investiture était une formalité.
Cet économiste de 49 ans, jouit notamment d'une forte popularité pour avoir impulsé des programmes sociaux et renégocié des contrats avec les compagnies pétrolières en Équateur, pays marqué par une forte instabilité politique, où près de 40% la population vit sous le seuil de pauvreté.
Le chef de l'État, critiqué pour sa bataille contre les médias d'opposition, est en butte à une féroce opposition du secteur privé, ainsi que d'une partie de la communauté indigène opposée à l'exploitation minière à grande échelle.
Réputé pour son ton critique envers les États-Unis, il s'est récemment distingué en accordant en août l'asile politique au fondateur de WikiLeaks Julian Assange, réfugié dans l'ambassade de Quito à Londres.
Partisan d'un contrôle important de l'État sur l'économie, M. Correa avait été réélu il y a trois ans lors d'un scrutin anticipé, à la suite d'une réforme de la Constitution lui permettant de briguer un nouveau mandat en 2013.
Le scrutin du 17 février permettra aussi d'élire 137 députés et cinq parlementaires andins.
AFP/VNA/CVN