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La plupart des nouveaux axes de la capitale sont déjà surchargés, quelques années seulement après avoir été ouverts au trafic. |
Photo : Ngoc Thang/VNA/CVN |
Le Plan d’aménagement global des transports et des communications de Hanoï d’ici 2030 et sa vision 2050 trace les lignes directrices de la construction et du développement des infrastructures de communication. À terme, la capitale possèdera un réseau de transports moderne et synchrone, avec pour effets les plus visibles moins d’embouteillages et d’accidents de la route. Ce réseau moderne permettra en outre de répondre aux nouvelles exigences du développement socio-économique de la capitale. Ce plan, qui englobe Hanoï et ses alentours, se focalise d’abord sur le développement et l’amélioration du réseau de transports en commun.
Priorité aux transports en commun
Hanoï couvre une superficie de 3.344 km² avec un réseau routier de 16.132 km et 400 km de voies navigables. «Le plan d’aménagement global des transports et des communications pour 2030 et sa vision pour 2050 concerne les transports routier (notamment le bus rapide), ferroviaire (dont les lignes urbaines), fluvial et aérien», informe Vu Van Viên, directeur du Service municipal des transports et des communications.
Si la feuille de route est respectée, la capitale possédera 36 km de voies routières aériennes, principalement sur les périphériques 2, 3 et 4, et la rue Tôn Thât Tùng. De plus, Hanoï comptera 12 nouveaux ponts enjambant le fleuve Rouge et huit autres pour traverser la rivière Duông. En plus des trois ponts existants sur la rivière Noire, la ville prévoit la construction de deux autres et d’au moins dix ponts traversant la rivière Day. La ville comptera en outre cinq ponts ferroviaires. «Le Premier ministre Nguyên Xuân Phuc a donné son feu vert à la création d’un nouveau pont de service pour la ligne ferroviaire N°1. L’ouvrage sera construit à 75 m en amont du pont Long Biên», précise Vu Van Viên.
Chantier de la ligne ferroviaire urbaine Cat Linh - Hà Dông. |
Photo : Huy Hùng/VNA/CVN |
La ville prévoit également de densifier le réseau routier qui devra couvrir entre 20% et 26% de la surface en centre-ville, et entre 16% et 23% des zones urbaines satellites.
Le réseau routier en banlieue est également inclus dans le plan. Hanoï va construire de nouvelles voies de communication pour relier les zones urbaines satellites tels que l’axe lac de l’Ouest - Ba Vi ou celui Hà Dông - Xuân Mai. Environ 185 intersections routières seront également rénovées et modernisées. Mais comme il a été mentionné plus haut, cette planification donne la priorité aux transports publics. Outre les lignes de bus traditionnels, huit autres de bus rapides et neuf lignes ferroviaires urbaines seront créées.
D’ici à 2030, la capitale délocalisera les stations de bus interprovinciales situées actuellement intra-muros vers le périphérique N°3. Les stations de Gia Lâm, Giap Bat et My Dinh seront pour leur part modernisées pour mieux répondre aux besoins, compte tenu de l’accroissement du trafic.
Et pour faire circuler dans de bonnes conditions tous ces véhicules, la ville développera un réseau d’autoroutes vers Lang Son, Hô Chi Minh-Ville, Thai Nguyên, Hai Phong, Ha Long et Hoà Binh, sans oublier les connexions entre les axes Tây Bac - autoroute 5 - Hanoï - route Hô Chi Minh - boulevard Thang Long et autoroute Phap Vân - Câu Gie.
Selon le plan, la Région capitale comprend la ville de Hanoï et ses neuf provinces voisines. En d’autres termes, cela inclut également les provinces de Phu Tho, de Thai Nguyên et de Bac Giang.
Plus de 20 millions d’habitants concernés
Avec une population de 17,6 millions d’habitants qui devrait s’élever à 21 ou 23 millions en 2030, le nouveau périmètre autour de la capitale couvrira une superficie totale de plus de 24.300 km², soit près du double de ce qu’elle est actuellement et 7,3% de la superficie nationale, devenant ainsi en 2050 l’un des plus grands centres urbains et économiques d’Asie-Pacifique.
Problème, les données officielles montrent que la ville compte aujourd’hui 5,3 millions de motos et 560.000 voitures en circulation. Le nombre de deux roues devrait augmenter de 11% chaque année et les voitures, de 17%. En 2020, il devrait y avoir ainsi près d’un million de voitures et 7 millions de motos. L’augmentation rapide du nombre de véhicules individuels exerce une pression énorme sur les infrastructures de transport de la capitale.
Les experts sont formels, puisque ces dernières ne parviennent pas à suivre la croissance rapide du nombre de véhicules individuels en circulation, Hanoï n’aura pas d’autre choix que de les limiter. Mais puisqu’il n’est pas question d’empêcher les habitants de se déplacer, la ville doit tout miser sur les transports en commun. «Il faudra perfectionner les infrastructures, développer les transports publics et déplacer un certain nombre d’établissements scolaires en périphérie», précise Bùi Danh Liên, président de l’Association des transports de Hanoï.
Ces cinq prochaines années, la ville se concentrera sur le perfectionnement et l’exploitation du réseau de bus à grande vitesse et de deux lignes ferroviaires urbaines : Cat Linh - Hà Dông et Nhôn - Gare de Hanoï. Elle resserrera les conditions d’immatriculation des véhicules, sans oublier d’investir dans la construction d’axes de communication périphériques pour que le réseau de transports publics puisse répondre à 25% des besoins de déplacement des habitants, puis à 35-40% en 2025.
Hà-Anh/CVN