Entrée en vigueur de l'accord de libre-échangel UE - Pérou

L'UE et le Pérou mettent en œuvre le 1er mars un accord commercial qui permettra notamment d'éliminer les barrières tarifaires et techniques dans les échanges entre les deux parties.

Le commissaire européen au Commerce, Karel de Gucht. Photo : AFP/VNA/CVN

Cet accord de libre-échange, paraphé en mars 2011, inclut également la Colombie - qui doit décider prochainement de son entrée en vigueur - et a été ratifié par le Parlement européen en décembre dernier. "Cet accord est un pas important vers le renforcement de nos relations commerciales et des investissements avec ces deux pays", a indiqué dans un communiqué le commissaire européen au Commerce, Karel de Gucht.

"Je salue l'application de l'accord avec le Pérou et j'espère que nous pourrons faire de même avec la Colombie le plus tôt possible", a-t-il ajouté. L'accord a pour but d'éliminer les barrières tarifaires et techniques dans les échanges entre l'UE, le Pérou et la Colombie, et ouvre également le marché des services et l'accès aux marchés publics. "En temps de crise économique, avec une demande interne limitée et des budgets réduits, le commerce peut aider à impulser la croissance et l'emploi sans trop puiser dans les coffres de l'État", a relevé M. de Gucht depuis Bruxelles.

"Cet accord joue exactement ce rôle et favorisera les affaires et les investissements dynamiques et durables des deux côtés", a ajouté le commissaire. "Cela aura un impact direct sur le plan économique et financier et va favoriser l'arrivée d'importants capitaux européens au Pérou", a indiqué l'économiste Jorge Gonzalez Izquierdo de l'Université du Pacifique.

Selon le délégué de l'UE dans la capitale péruvienne, Hans Allden, le TLC "ouvre une nouvelle étape dans les relations avec l'Amérique latine". L'UE est une des principales destinations des exportations du Pérou (18% en 2011). L'accord devrait ainsi permettre notamment aux exportateurs d'économiser plus de 500 millions d'euros annuellement, seulement en droits de douane.

"Les secteurs pouvant bénéficier le plus" de l'accord "sont l'industrie agroalimentaire, les produits comme le paprika, les asperges, les avocats et beaucoup d'autres produits, dont l'artisanat, très demandés en Europe", a indiqué l'économiste Elmer Cuba. L'accord cherche également à promouvoir l'intégration régionale entre pays andins et garde comme objectif l'association entre les deux régions, en laissant la porte ouverte à d'autres pays comme l'Équateur et la Bolivie.

AFP/VNA/CVN

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