Iran-5+1 : fin de la première journée de négociations "utiles"

Les grandes puissances du groupe 5+1 et l'Iran ont eu une "réunion utile" le 26 février pour leur première journée de négociations sur le programme nucléaire iranien à Almaty, au Kazakhstan, et décidé de poursuivre les pourparlers le 27 février.

La chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton et le chef des négociateurs iraniens pour le nucléaire, Saïd Jalili, le 26 février à Almaty, au Kazakhstan.


"Les discussions vont se poursuivre demain" le 27 février, a déclaré une source iranienne proche des négociations. "Nous avons eu une réunion utile aujourd'hui (...), nous allons nous rencontrer de nouveau demain" le 27 février, a indiqué de son côté une source occidentale. Les délégations des pays du groupe 5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU - États-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie et Chine - plus l'Allemagne) et de l'Iran se sont rencontrées le 26 février en milieu de journée pendant trois heures.

"Nous avons eu des discussions ce soir (le 26 février) et nous nous sommes mis d'accord pour avoir une autre réunion le 27 février à 11h00 (05h00 GMT)", a déclaré de son côté Michael Mann, porte-parole de Catherine Ashton, à la tête de la diplomatie de l'Union européenne et chargée des contacts avec Téhéran au nom du groupe 5+1. "Nous espérons que les Iraniens viendront demain (le 27 février) en montrant de la flexibilité et une volonté de compromis. La balle est vraiment dans leur camp", a déclaré un peu plus tard M. Mann à la presse.

Le chef de la délégation russe, Sergueï Riabkov, a également qualifié d'"utiles" les négociations avec l'Iran. M. Mann a précisé que la délégation iranienne avait eu des discussions bilatérales avec les Russes, les Allemands et les Britanniques sur la nouvelle offre des pays du groupe 5+1. Une source proche des négociations avait affirmé plus tôt dans la journée que l'Iran allait présenter sa propre "proposition" qui sera du même poids que celle présentée par le groupe 5+1.

Le groupe 5+1 promet "une réduction de certaines sanctions sur le commerce de l'or, de celles concernant l'industrie pétrochimique et de certaines sanctions bancaires", en échange de concessions de Téhéran. Cette offre reprend cependant la demande faite à l'Iran au cours de la rencontre de Bagdad, début 2012, à savoir "l'arrêt de l'enrichissement à 20% (de l'uranium), la fermeture du site de Fordo et l'envoi du stock d'uranium enrichi à 20%" à l'étranger, selon la même source.

Trouver une "solution diplomatique"

De son côté, Téhéran a annoncé qu'il allait faire une nouvelle offre aux grandes puissances, mais insisté sur le fait qu'il refuserait de céder sur la fermeture du site de Fordo et l'envoi à l'étranger de son stock d'uranium à 20%. "Il n'est pas question de fermer le site de Fordo ou d'envoyer à l'étranger notre stock d'uranium à 20%", a déclaré une source proche de l'équipe de négociateurs iraniens.

"En revanche, nous pouvons envisager l'arrêt de l'enrichissement à 20% contre la levée de toutes les sanctions internationales, notamment celles du Conseil de sécurité" de l'ONU, a-t-elle poursuivi.

Peu après le début des négociations, Michael Mann a lui-même concédé devant la presse que "personne ne s'attendait à quitter Almaty avec un accord en poche", mettant l'accent sur le fait qu'il s'agissait d'"un processus de négociations".

De son côté, le secrétaire d'État américain John Kerry, en visite à Berlin, a dit le 26 février "espérer" que les grandes puissances et l'Iran trouvent une "solution diplomatique". Le dernier cycle de négociations remonte à juin 2012 à Moscou, lorsque Téhéran avait présenté ses propres propositions demandant la reconnaissance de son droit à l'enrichissement d'uranium.

AFP/VNA/CVN

 

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