Enseigner l'alphabet en haute région, un effort sans relâche de Lào Cai

Y Ty est une commune en particulière difficulté et la plus éloignée du district de Bat Xat (province de Lào Cai, Nord). Il s'agit d'un lieu où la tête touche les nuages, les mains allongent au ciel comme la façon de parler des instituteurs de l'École primaire qui porte le même nom de cette commune. Ces enseignants cheminent des centaines de kilomètres de pistes pour apporter les lettres aux enfants montagnards.

Sans électricité, sans eau, un ciel couvert presque toute l'année, tels sont les difficultés qui font se poser la question : Qu'est-ce qui retient les instituteurs dans cette haute région ? Le souhait d'apprendre les lettres aux enfants d'une région éloignée, c'est la seule réponse.

Parmi 16 classes de l'école primaire d'Y Ty, 14 construites en bambou et éparpillées dans les villages de la commune. La classe la plus éloignée est à 70 km du centre de la commune. Chaque jour, l'institutrice Nguyên Thi Hang Nga, du village de Lao Chai 1, passe à la maison de chaque élève pour les conduire à l'école. La température dans cette région est souvent moindre de 13°C de celle en plaine. Les jours d'hiver où la température est encore plus basse, de nombreux enfants craignent d'aller en classe.

Les chiffons qui ont deux effets : torcher les rosées, mettre des hausses aux livres. On voit souvent ce spectacle dans les classes de l'école primaire d'Y Ty. La cloison en bambou n'empêche pas la rosée d'entrer en classe bien que l'hiver commence d'arriver à la commune d'Y Ty.

"Pendant les journées d'hiver, nous devons faire du feu pour que les élèves se réchauffent et les chiffons se dessèchent. Le temps humide rend l'écriture comme la lecture difficiles pour les élèves", raconte l'institutrice Nguyên Thi Hang Nga.

Avant la rentrée en classe, les élèves apportent du bois aux enseignants. Ces fagots sont servis les instituteurs et ses élèves pour surmonter le froid en hiver. Malgré de nombreuses difficultés, les lettres sont semées chaque jour dans cette haute région en particulière difficulté.

"Les ethnies minoritaires ne veulent pas que leurs enfants aillent à l'école. Elles ne comprennent pas l'importance d'apprendre des lettres. Je dois leur expliquer que l'apprentissage leur apportera plus de paddy, outre l'accès aux technologies. Quand les ethnies minoritaires comprennent cela, ils laissent leurs enfants aller à l'école", déclare l'instituteur Hoàng Minh Vy de la classe du village de Sim San.

À cause de l'absence des lettres ou de connaissances, les minorités ethniques n'ont pas conscience de la protection des forêts, des ressources naturelles. Ils ne peuvent non plus connaître les mesures de planning familial et vivent, en conséquence, dans la superstition et subissent des fléaux sociaux. C'est pourquoi, en n'importe quelles circonstances et à n'importe quel prix, les instituteurs ont déterminé à semer les lettres chez les ethnies minoritaires. Cette tâche est très importante, et même indispensable comme l'eau, la nourriture et les vêtements au quotidien.

Minh Thu/CVN

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