À l'approche de l'événement qui doit attirer 3.000 délégués de 70 pays, la luxueuse ville de Montreux sur la Riviera helvétique prend des allures de camp retranché où tout a été prévu pour une sécurité maximum qui se resserre chaque jour.
Outre les survols réguliers du lac, des vedettes sillonnent en permanence les eaux du Léman tandis que les 3.300 militaires mobilisés qui pourront atteindre 6.500 en cas de coup dur, surveillent de près chaque approche aux alentours du Centre où seront accueillis les chefs d'États membres de la Francophonie.
"On ne peut pas badiner avec la sécurité", a déclaré devant la presse Jacques Antenen, commandant de la police vaudoise et responsable de la sécurité du Sommet, qui assure toutefois que l'opération baptisée "Apollinaire" sera "la plus légère possible".
Les "gris-verts" comme on surnomme les militaires dans la Confédération sont sortis de leur discrétion légendaire pour procéder cette semaine devant les caméras à une démonstration des moyens terrestres, aériens et lacustres déployés pour parer à toute éventualité.
L'armée a notamment affecté sa seule compagnie de canots à moteur à la surveillance de la zone sécuritaire dans les eaux au large de Montreux.
Ces vedettes peuvent faire des pointes à 65 km/h mais selon un porte-parole, leurs mitrailleuses lourdes ont été retirées pour l'opération. Seul un soldat sera armé à bord, précise-t-on. Le ciel helvétique est également verrouillé : une zone de 11 km au dessus de Montreux est totalement interdite au survol et des F/A-18 patrouillent l'espace aérien. Les forces aériennes suisses collaborent dans ce domaine avec l'armée de l'air française.
Des capteurs intégrés de défense sol-air ont également été installés en différents points de la région.
Le centre de commandement militaire terrestre, qui compose le gros des forces de sécurité est constitué de forces terrestres basées à Morges, à quelques dizaines de kilomètres, où plus d'une centaine d'officiers se relaient 24 heures sur 24. Une quarantaine de véhicules blindés ont également été prévus "en cas de menace", selon un porte-parole militaire.
AFP/VNA/CVN