Suisse : ouverture d'une réunion ministérielle de la Francophonie à Montreux

Le sommet de la Francophonie a "la capacité d'influer" sur les grandes questions politiques mondiales avant une série de rencontres importantes, a déclaré le 20 octobre la ministre helvétique des Affaires étrangères Micheline Calmy-Rey.

Ce sommet "précède les rassemblements du G8 et du G20 qui seront présidés par la France et par conséquent, il y a là une capacité d'influer sur les grandes questions qui agitent le monde", a estimé Mme Calmy-Rey, après l'ouverture d'une réunion ministérielle préparatoire au Sommet des chefs d'États et de gouvernement ce week-end à Montreux.

"Cette réunion est importante dans sa substance, substance qui se retrouve en conséquence dans l'agenda avec les questions de sécurité alimentaire, de changements climatiques, de gouvernance mondiale et bien sûr, de promotion et de la pluralité linguistique", a ajouté la ministre suisse.

Pour Mme Calmy-Rey, la francophonie est une enceinte essentielle dans un monde globalisé et incarne un "pluralisme de langue, de culture, de manières de penser".

"C'est très important dans le monde d'aujourd'hui, dans un monde globalisé de ne pas avoir un seul standard, un seul mode de pensée, un seul mode de parler", a-t-elle insisté.

Les cinq pays candidats pour rejoindre l'organisation comme observateurs (Estonie, Bosnie, Émirats arabes unis, Monténégro et République dominicaine) sont attirés "précisément par cette capacité d'agir et de réfléchir dans un espace très divers qui réunit des acteurs très différents", a souligné la ministre helvétique.

L'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) est "un cercle qui a aussi une capacité d'influence par son nombre. Soixante-dix représentants de pays différents, cela représente un tiers des membres des Nations unies, donc des capacités d'influence importante... pour autant qu'on arrive à s'entendre sur des positions", a conclu Mme Calmy-Rey.

Le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner estime pour sa part que les francophones doivent aussi parler anglais, dans une tribune le 20 octobre dans le journal Le Monde.

"L'heure n'est plus aux combats d'arrière-garde! Il est important que l'Afrique francophone parle aussi anglais, et réciproquement", juge le ministre français.

"C'est le sens du rapprochement entre la Francophonie et le Commonwealth soutenu par le chef de l'État, Nicolas Sarkozy", indique M. Kouchner, qui participe le 20 octobre à la réunion ministérielle des pays de l'OIF.

"Cette ouverture vaut aussi pour nos compatriotes. Ils savent que, pour compter dans le monde, ils doivent parler les langues étrangères", ajoute-t-il.

Le chef de la diplomatie, qui prône une "Francophonie ouverte", salue aussi la "prodigieuse créativité linguistique" des Québécois.

"Une langue figée, réticente à créer des mots et des expressions nouvelles, est vite submergée par les locutions étrangères et les langues plus inventives", met-il en garde.

Le français est parlé par 220 millions de personnes, contre 200 millions en 2007, et se place au 9e rang mondial, selon l'OIF. Cette progression, grâce à la démographie africaine, cache un recul du français en Europe et dans les instances internationales, où l'anglais prédomine.

AFP/VNA/CVN

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