En Lituanie, un village de paille est brûlé chaque automne

Un village de paille, construit chaque automne depuis huit ans dans le Nord de la Lituanie pour être ensuite brûlé en symbole de l’arrivée de l’hiver, attire des milliers de visiteurs.

Accueilli par une carpe en paille mesurant deux mètres sur deux, le visiteur est immédiatement plongé dans l’ambiance d’un marché de campagne : des poules, une oie, un cochon y entourent une taverne et un four de boulanger de quelques mètres de haut. Le tout réalisé depuis septembre par des employés d’une maison de la culture et des habitants du village de Naujamiestis.

L’ambiance d’un marché de campagne au festival de Naujamiestis
 Photo : AFP/VNA/CVN

Une quarantaine de sculptures, petites et grandes, ont nécessité près de 8 tonnes de paille et 10 kilomètres de corde, mises gracieusement à disposition par un agriculteur du coin, précise Vigita Dumbriene, l’organisatrice principale de ce festival. «L’intérêt est immense. Nous avons accueilli plus de 2.000 visiteurs, puis autant pour la soirée de clôture dimanche, quand les sculptures ont été brûlées», déclare-t-elle.

Un cochon qui tangue

La paille est un élément essentiel du folklore de ce pays balte. Les Lituaniens poursuivent la tradition de fabriquer de petites figurines de paille pour décorer leur sapin de Noël.

En automne, après les récoltes, la paille est largement disponible, si bien que des animateurs locaux ont eu l’idée d’en profiter. «Nous avons pensé que ce serait une belle attraction pour les gens», explique Mme Dumbriene. Le thème du premier parc en 2006 fut un personnage du folklore local, le comte Cicinskas connu pour ses turpitudes.

Depuis, tout le monde s’y investit à Naujamiestis, un village de 800 habitants. Les écoliers viennent donner un coup de main et ceux qui n’ont pas le temps, apportent aux travailleurs de quoi se restaurer.

«Cette année, un jeune homme qui passait par là en moto s’est arrêté. Il avait du temps et nous a aidé à construire les structures de bois sur lesquelles nous tressons la paille», raconte Inga Daseviciene, qui fait partie des bâtisseurs de ce village de paille.

La préférée de Matas, écolier de 12 ans, est la voiture. Il peut y grimper avec ses cousines, quand il ne monte pas à califourchon sur un cochon qui tangue dangereusement.

«Nous venons chaque année voir cette installation. J’aime beaucoup cette idée que les gens consacrent une partie de leur temps libre pour créer ces sculptures», relève Erika, la quarantaine, professeur de piano à Panevezys, une ville distante d’une dizaine de kilomètres.

Le village de paille de Naujamiestis a fait des émules dans la région. «Nous avons aussi voulu en créer un, mais nos sculptures s’effondraient. Je suis venu voir quel est leur secret», raconte Antanas Bajerunas, employé d’un centre culturel d’une commune voisine, une caméra à la main.

Pour la première fois, le centre culturel de Naujamiestis a reçu cette année près de 15.000 euros d’aide d’un fonds européen, pour financer le spectacle de clôture, mais aussi pour créer le parc de l’an prochain.

AFP/VNA/CVN

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