Une note manuscrite, trouvée dans un sac à l'aéroport, montre que le tireur, dont le geste a entraîné en outre de nombreuses perturbations de vols, "avait consciemment décider de tuer de nombreux employés de la TSA", a déclaré le chef du bureau du FBI de Los Angeles David Bowdich.
Les procureurs ont annoncé les chefs de mise en examen de Paul Anthony Ciancia, 23 ans, originaire du New Jersey (Nord-Est des États-Unis), accusé du meutre d'un agent de la TSA. Ciancia encourt la peine de mort pour le meurtre d'un agent fédéral et pour violences commises dans un aéroport international, selon le parquet.
Ciancia a été blessé dans la fusillade. Et, si les autorités n'ont pas souhaité communiquer son état de santé, le Los Angeles Times affirme qu'il a été atteint par balles à la tête et à la jambe et qu'il a été hospitalisé dans un état grave.
"Nous avons découvert dans une note manuscrite signée de sa main" que le tireur détenait dans un sac un fusil d'assaut alors qu'il se trouvait dans le terminal 3 de l'aéroport de Los Angeles, a déclaré M. Bowdish. Le responsable du FBI a également indiqué que Ciancia "voulait semer la terreur dans l'esprit des traîtres" de la TSA.
L'agent Gerardo Hernandez, 39 ans, qui est mort sous les balles de Ciancia, a succombé de suites de ses blessures à l'hôpital en fin de matinée. Il est le premier membre de la TSA tué en service depuis la création de cet organisme après les attentats du 11-Septembre.
Pris de panique, les passagers se sont précipités hors de l'aéroport dès que le tireur a ouvert le feu dans le terminal 3 de l'aéroport avec un fusil d'assaut.
Calmement, il s'est mis ensuite à marcher dans le terminal à la recherche d'autres cibles. La police a réussi ensuite à ouvrir le feu sur lui et à l'arrêter.
Les télévisions ont montré des images de panique et de chaos pendant et après la fusillade, les passagers se jetant à terre ou essayant de se protéger des balles derrière leurs bagages.
Le tireur a réussi à passer les contrôles et à pénétrer dans la zone d'embarquement avant d'être pris en chasse par la police. Blessé dans un échange de tirs avec les policiers, il a été arrêté et évacué dans un hôpital dans un état critique.
Il avait préparé un massacre
Sept personnes au total ont été blessées, dont six hospitalisées. Mais selon le maire de Los Angeles, Eric Garcetti, le tireur avait préparé un véritable massacre. "Il avait plus de 100 cartouches, qui auraient littéralement pu tuer toutes les personnes qui se trouvaient dans le terminal aujourd'hui", a-t-il déclaré.
Le tireur a exprimé sa rancune vis-à-vis de la TSA, selon les médias. La police a retrouvé sur lui un mot où il exprime "sa déception vis-à-vis du gouvernement".
Dans un communiqué, le FBI a indiqué qu'il était "prématuré pour l'instant de commenter les motivations" du tireur et que les enquêteurs "n'écartaient pas, ni ne retenaient, la piste terroriste".
Selon la chaîne NBC, le tireur présumé aurait des liens avec la TSA et visait spécifiquement ses agents.
Selon le Los Angeles Times, il braquait son arme sur les passagers et leur demandait s'"ils étaient de la TSA". Si la réponse était négative, il poursuivait sa route, a indiqué le quotidien, citant des témoins.
Des amis et des membres de la famille du tireur ont indiqué qu'il pourrait avoir des tendances suicidaires, a ajouté le Los Angeles Times.
"Nous pensons qu'il s'agissait d'un tireur isolé" et "c'était la seule personne armée dans cet incident", a déclaré à la presse le chef de la police de l'aéroport, Patrick Gannon.
"Tout le monde a commencé à courir"
Un témoin, Brian Adamick, 43 ans, a déclaré au Los Angeles Times qu'il se préparait à embarquer quand il a vu des gens courir dans le terminal. Il a pour sa part été évacué sur le tarmac.
Peu après, il a été évacué par navette et a vu un employé de la TSA blessé, la cheville en sang, embarqué sur un bus. "Il avait l'air de sortir d'un film", a raconté M. Adamick.
La fusillade a fortement perturbé le trafic aérien. Quelque 750 vols ont été affectés, dont 50 déroutés vers des aéroports voisins. Les autres ont été cloués au sol à Los Angeles -- troisième aéroport du pays en termes de passagers transportés -- ou dans leur aéroport d'origine.
Los Angeles oblige, plusieurs personnalités du cinéma et de la télévision ont été bloquées à l'aéroport, parmi lesquelles l'acteur James Franco, qui a écrit sur son compte Twitter, depuis le tarmac: "Une espèce de connard a tiré dans l'aéroport".
Selon le magazine Variety, un épisode de la série télévisée à succès Mad Men était en tournage dans le terminal 4 de l'aéroport.
AFP /VNA/CVN