>>Les Croates élisent son président
Affiche de campagne du président croate sortant, le social-démocrate Ivo Josipovic, dans le centre de Zagreb le 26 décembre. Photo : AFP/VNA/CVN |
Quatre candidats briguent la magistrature suprême, et M. Josipovic, juriste de formation et compositeur de musique classique, devrait affronter au second tour, le 11 janvier, la candidate du camp conservateur, Kolinda Grabar Kitarovic, ancien chef de la diplomatie croate (2003-2008).
Selon un dernier sondage, M. Josipovic, qui brigue un deuxième mandat successif de cinq ans, est crédité de 46,5% de voix contre 34,9% pour sa rivale.
La Constitution croate donne au président des pouvoirs limités. Il est le commandant suprême des forces armées et gère ensemble avec le gouvernement la politique étrangère.
Dans un pays qui se prépare à célébrer les fêtes de fin d'année, durant une campagne électorale terne, les deux principaux candidats ont promis d’œuvrer pour redresser l'économie, même si ces attributions ne relèvent pas de la fonction présidentielle.
Affiche électorale de la candidate du camp conservateur, Kolinda Grabar Kitarovic, dans le centre de Zagreb le 26 décembre. |
Affiche électorale de la candidate du camp conservateur, Kolinda Grabar Kitarovic, dans le centre de Zagreb le 26 décembre. |
Mme Grabar Kitarovic, 46 ans, candidate de la Communauté démocratique croate (HDZ, opposition), s'est employée à critiquer son rival pour avoir "échoué" à pousser le gouvernement à faire des réformes économiques.
La crise économique perdure
La Croatie est en récession quasiment permanente depuis 2008 et la dette publique y représente presque 80% du PIB. Son adhésion en 2013 à l'UE ne l'a pas aidée à sortir du marasme économique.
Son PIB devrait de nouveau reculer en 2014, d'environ 0,5%. Le taux de chômage frôle les 20% et un jeune sur deux est sans emploi.
À l'approche des élections législatives prévues vers la fin 2015, cette élection sera également un test pour le rapport de forces entre la gauche au pouvoir et les conservateurs (opposition).
La coalition au pouvoir est mise à mal par la très longue crise économique, une situation dont les conservateurs du HDZ entendent profiter.
Les deux autres candidats à la présidentielle sont Milan Kujundzic, un nationaliste âgé de 57 ans, et un jeune militant de la société civile, Ivan Vilibor Sincic, 24 ans, devenu assez populaire en s'opposant à l'expulsion de leurs appartements de personnes endettées incapables de rembourser leurs crédits.
AFP/VNA/CVN