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Dans l'usine General Electric de Belfort. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"EDF est en cours d'analyse des conditions dans lesquelles les intérêts du groupe EDF pourraient être préservés", a déclaré un porte-parole du groupe. "Il n'y a aucune certitude quant à l'aboutissement de ces travaux et discussions exploratoires", a-t-il toutefois souligné. GE a également confirmé l'existence de ces discussions, indiquant n'avoir "aucune certitude sur les conclusions de ces discussions".
"Je suis satisfait que les négociations soient entamées, j'appelais ce rachat de mes vœux depuis de longs mois", a déclaré Damien Meslot, le maire LR de Belfort, ville où sont localisées les activités de GE Steam Power. "Je serai extrêmement attentif au périmètre du rachat, qu'il soit suffisamment large pour assurer la pérennité des activités et de l'emploi à Belfort".
Cette annonce a été accueillie avec prudence par les syndicats. Ce sont "2.000 personnes sur 11.000 qui ont peut-être de la chance de quitter GE", a déclaré une source syndicale, en faisant référence aux différents plans sociaux qui se sont succédé chez General Electric ces dernières années. "Maintenant, il faut regarder le projet industriel", a complété la même source, estimant que le rachat des activités nucléaires de GE Steam Power par l'un de ses clients "risquait" de faire perdre des contrats auprès d'autres clients, et était donc associé à un "risque de casse sociale".
GE avait lui-même racheté en 2015 la branche énergie d'Alstom, parmi lesquelles figuraient ses activités nucléaires. À l'époque, le groupe américain comptait 16.000 emplois industriels en France (hors GE Capital), selon les chiffres de la direction, et promettait d'en créer 1.000 supplémentaires. Mais en cinq ans, les effectifs sont descendus à 13.000, après des cessions d'actifs, et des réorganisations.
En décembre, GE Steam Power avait initié une nouvelle réorganisation, qui prévoyait initialement 238 suppressions d'emplois, un chiffre ramené à 144 au printemps. En mars, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, avait déclaré, dans les colonnes de l'Est Républicain, rechercher "une solution française pour les turbines Arabelle", produites par GE. "Cette solution permettra de sécuriser cet actif unique, les compétences qui vont avec et qui sont indispensables à notre avenir énergétique".
AFP/VNA/CVN