Wall Street ouvre en hausse, moins crispée par le chinois Evergrande

La Bourse de New York a ouvert en hausse mercredi 22 septembre, rassurée par des signaux encourageants envoyés par le promoteur immobilier chinois Evergrande, au bord de la faillite, et en attendant une communication de la Banque centrale américaine (Fed).

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La façade du New York Stock Exchange.

Vers 15h50 GMT, le Dow Jones s'affichait en progression de 0,68% à 34.149,18 points, l'indice Nasdaq, à forte concentration technologique, de 0,32% à 14.793,35 points, et l'indice élargi S&P 500, de 0,47% à 4.374,67 points. Après avoir tenté un timide rebond, Wall Street avait fini en ordre dispersé mardi, le Dow Jones lâchant 0,15% tandis que le Nasdaq avançait de 0,22%.

Pour Maris Ogg, présidente de la société de gestion Tower Bridge Advisors, l'ouverture en hausse mercredi était principalement attribuable à l'annonce d'Evergrande du remboursement d'une échéance de dette prévue jeudi 23 septembre. Le promoteur immobilier n'a pas communiqué sur un second paiement, attendu également jeudi 23 septembre, et demeure écrasé par plus de 300 milliards d’USD de dette.

"Je pense que beaucoup de gens ont examiné la situation et ont estimé que la Chine ne pouvait pas se permettre un scénario en cascade", avec une crise financière généralisée consécutive à une éventuelle faillite d'Evergrande, a commenté Maris Ogg. Autre signe que le marché avait quelque peu retrouvé ses esprits, le taux des emprunts d’État américains à 10 ans était stable, à 1,32%.

Mercredi 22 septembre, le marché sera tourné vers la Banque centrale américaine (Fed), qui devrait donner de nouvelles indications sur l'orientation de sa politique monétaire à l'issue de sa réunion. La plupart des analystes n'attendent pas d'annonce ferme mercredi et tablent plutôt sur la réunion de novembre pour connaître la date à laquelle l'institution va ralentir ses achats de dettes, publique et privée, pour soutenir l'économie américaine.

"Qu'ils démarrent en novembre, en décembre ou en janvier, cela n'a pas d'importance" pour le marché, a estimé Maris Ogg. Pour elle, passée l'annonce formelle de la Fed et les résultats du troisième trimestre, sans doute moins bons, dans l'ensemble, que ceux du deuxième trimestre, "le marché regardera sans doute au-delà et se rendra compte que 2022 va être une sacrée bonne année".

Parmi les valeurs qui animaient la cote mercredi 22 septembre, le groupe de livraison de courrier et colis FedEx était sanctionné (-8,32% à 231,09 USD) après la publication, mardi 21 septembre après Bourse, d'un bénéfice net trimestriel inférieur aux attentes.

FedEx a attribué, pour partie, cette déception à des charges de personnel plus élevées, liées à son incapacité à faire à ses besoins en main d’œuvre qui l'ont obligé à payer davantage d'heures supplémentaires. Le groupe a aussi revu à la baisse ses prévisions de bénéfice pour la totalité de son exercice décalé 2021/22 (de juin à mai). Son concurrent UPS était entraîné dans la tourmente et abandonnait 1,68% à 186,54 USD.

Le gestionnaire d'actifs BlackRock reprenait un peu de couleurs (+1,12% à 854,70 dollars) après avoir lâché plus de 7% en une semaine. La société américaine de gestion financière figure parmi les plus importants détenteurs de dette libellée en USD du promoteur immobilier chinois Evergrande. La plateforme de location de véhicules avec chauffeurs (VTC) Uber bénéficiait toujours (+4,53% à 46,37 USD) de l'annonce, mardi 21 septembre, d'un possible bénéfice d'exploitation au troisième trimestre, le premier de l'histoire du groupe.


AFP/VNA/CVN

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