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Certains des migrants appartenant au plus grand groupe jamais interpellé par la police aux frontières en entrant aux États-Unis, le 29 mai au Texas. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Le président américain a annoncé que les États-Unis allaient mettre en place "des tarifs douaniers de 5% sur tous les biens en provenance du Mexique" et que ces derniers allaient "progressivement augmenter tant que le problème de l'immigration clandestine n'est pas résolu".
Les droits de douane pourraient passer à 10% au 1er juillet et grimper de 5 points de pourcentage chaque mois jusqu'à la limite de 25% en octobre si le Mexique "n'arrête pas considérablement le flux d'étrangers illégaux passant par son territoire", a-t-il précisé dans un communiqué publié par la Maison Blanche. Les États-Unis se réservent le droit de retirer ces tarifs à "(leur) seule discrétion", a-t-il ajouté.
Le président mexicain, Andres Manuel Lopez Obrador, l'a invité au dialogue: "Je vous informe que je ne veux pas la confrontation (...) Je propose d'approfondir le dialogue, de rechercher des alternatives au problème de l'immigration", a-t-il écrit dans une lettre adressée à son homologue.
L'annonce américaine avait été précédemment qualifiée de "désastreuse" par le Mexique. "Cette menace mise en oeuvre serait très grave (...) Si cela devait arriver, nous devrions réagir énergiquement", avait déclaré Jesus Seade, un responsable du ministère des Affaires étrangères en charge de l'Amérique du Nord et négociateur commercial mexicain.
Donald Trump avait déclaré plus tôt jeudi 30 mai qu'il comptait faire "une annonce majeure sur la frontière" entre les États-Unis et le Mexique plus tard dans la journée ou vendredi 31 mai, en précisant qu'il n'en ordonnerait pas la fermeture, comme il l'avait menacé à plusieurs reprises ces derniers mois.
"Nous allons faire quelque chose de vraiment spectaculaire sur la frontière", avait déclaré le milliardaire devant des journalistes.
D'après le Washington Post, certains membres de son administration étaient opposés à l'imposition de droits de douane - une des armes favorites du président - sur les produits mexicains, craignant que cette décision n'enraye le processus de ratification du nouvel accord de libre-échange entre les États-Unis, le Mexique et le Canada (AEUMC), qui a paradoxalement été lancé le même jour par le gouvernement américain.
Le chef de cabinet de la Maison Blanche Mick Mulvaney a cependant tenté de séparer les deux dossiers. "Ce ne sont pas des tarifs douaniers dans le cadre du conflit commercial, ce sont des tarifs douaniers dans le cadre du problème d'immigration", a-t-il déclaré lors d'une conférence téléphonique.