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"On a détecté sa présence dans le tissu cérébral, associé à des inflammations dans le cerveau mais on ne sait pas encore comment il agit", a déclaré Mme Noronha, membre de la Société brésilienne de Pathologie (SBP) et professeur de Médecine à l'Université PUC-Parana (Sud du Brésil).
Un scientifique observe des moustiques Aedes dans un laboratoire de l'université de Sao Paulo, le 8 janvier. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Le virus Zika provoque des lésions dans le cerveau et cela renforce l'évidence de la relation entre Zika et microcéphalie" du foetus (réduction du périmètre crânien, néfaste au développement intellectuel), a souligné la scientifique.
C'est son équipe de la PUC Parana qui avait trouvé la première, le virus du Zika dans le liquide amniotique d'une femme enceinte.
"Nous avons reçu des échantillons de tissus cérébral de la Fondation Oswaldo Cruz (Fiocruz). Ce sont les mêmes échantillons qui ont été envoyés aux États-Unis où des chercheurs du Centers for disease Controle (CDC) viennent d'arriver aux mêmes conclusions : la présence du Zika dans le cerveau du fœtus", a-t-elle ajouté.
Un institut de recherche scientifique brésilien a annoncé il y a dix jours avoir détecté le virus Zika, qui se propage en Amérique latine via le moustique Aedes aegypti, dans l'urine et la salive, précisant qu'il était trop tôt pour savoir s'il s'agit-là d'un nouveau mode de contagion.
Le Brésil est le pays le plus touché par l'épidémie avec 1,5 million de personnes contaminées depuis 2015.
Selon les dernières données communiquées par le ministère brésilien de la Santé, le pays a enregistré entre octobre et février 462 cas de microcéphalie confirmés, contre une moyenne annuelle de 150, tandis que 3.852 autres cas sont considérés comme suspects.
Le virus est aussi associé au syndrome de Guillain-Barré, maladie neurologique qui peut entraîner une paralysie irréversible ou la mort.