Des milliers de Parisiens participent à une marche silencieuse "contre le racisme, l'antisémitisme et le terrorisme", le 25 mars à Paris. Photo : AFP/VNA/CVN |
Des milliers de Parisiens ont participé à une marche silencieuse "contre le racisme, l'antisémitisme et le terrorisme" à l'appel de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra), de SOS Racisme, de l'Union des étudiants juifs de France (UEJF) et de l'Association française des victimes du terrorisme (AFVT). Ils étaient plus de 20.000 selon les organisateurs, 2.800 selon la police. "Il était important de réaffirmer la dangerosité d'une idéologie fondée sur la haine" et que le pays "montre une capacité de réaction", a dit Dominique Sopo, président de SOS Racisme.
Six mille personnes, selon la police, ont participé le 25 mars à Toulouse à une marche multi-confessionnelle dans le quartier de la Roseraie avant de se recueillir devant l'école juive Ozar Hatorah. C'est devant cette école que Jonathan Sandler, professeur de religion, ses deux fils Arieh (5 ans) et Gabriel (4 ans), ainsi que Myriam Monsonego (7 ans) ont été abattus le 19 mars.
Les trois militaires, Imad Ibn Ziaten, Mohamed Legouade et Abel Chennouf, avaient été tués les 11 et 15 mars à Toulouse et Montauban. "Nous marchons ensemble cet après-midi pour défendre des valeurs qui sont celles de la France que nous aimons : la solidarité, le respect du prochain, le souci de justice", a déclaré à Toulouse le grand rabbin de France Gilles Bernheim. "On ne peut accepter quelqu'un qui tue des gens innocents", a déclaré l'imam de Drancy (près de Paris) Hassen Chalghoumi.
À Strasbourg (Est), 300 personnes se sont rassemblées le 25 mars au matin devant la synagogue, a constaté un journaliste de l'AFP. Sous un soleil printanier, sept bougies ont été allumées par sept enfants, à la mémoire des victimes. La prière des morts a été prononcée et le rassemblement a été conclu par une minute de silence.
À Lyon (Centre-Est), environ 200 personnes se sont rassemblées devant la mairie sur la façade de laquelle deux banderoles avaient été déployées, l'une appelant à refuser "le racisme, l'antisémitisme, la haine des étrangers et l'intégrisme", l'autre énumérant la liste des victimes. Avant d'être abattu lors d'un assaut de la police, le tueur, Français d'origine algérienne âgé de 23 ans, au parcours de délinquant reconverti en moujahid, s'était réclamé d'Al-Qaïda.
AFP/VNA/CVN