Attentat manqué : Barack Obama promet une traque sans relâche

Al-Qaïda a revendiqué le 28 décembre l'attentat manqué contre un avion de ligne américain le jour de Noël, tandis que le président Barack Obama a fermement réagi en promettant de faire payer les responsables et de traquer les extrémistes, où qu'ils se trouvent.

Trois jours après la tentative d'un jeune Nigérian de faire sauter en vol un appareil de la compagnie Northwest effectuant la liaison entre Amsterdam et Detroit (Michigan, États-Unis) avec 290 personnes à bord, Al-Qaïda dans la péninsule Arabique a affirmé avoir planifié l'attentat.

Umar Farouk Abdulmutallab, "le frère nigérian, est passé à travers toutes les barrières de sécurité pour son opération, brisant le grand mythe du renseignement américain", lit-on dans le communiqué mis en ligne sur des sites islamistes.

Le président américain, qui s'exprimait sur le sujet pour la première fois le 28 décembre, a juré de chercher sans relâche les responsables de la tentative d'attentat contre un avion de ligne américain pour les faire répondre de leurs actes, dans un discours depuis Hawaii (Pacifique). "Nous ne baisserons pas les bras tant que nous n'aurons pas trouvé tous ceux qui sont impliqués pour les faire répondre de leurs actes", a déclaré M. Obama.

Parlant depuis le village de Kaneohe, proche de son lieu de vacances, M. Obama a également assuré que les États-Unis continueraient à traquer les "extrémistes violents qui nous menacent", où qu'ils se trouvent, sans toutefois nommément mentionner Al-Qaïda qui a revendiqué l'attentat manqué contre le vol Amsterdam-Detroit. "Nous allons continuer à utiliser tous les éléments en notre pouvoir pour intercepter, détruire et vaincre les extrémistes violents qui nous menacent, qu'ils soient d'Afghanistan, du Pakistan, du Yémen ou de Somalie, ou de partout où ils préparent des attaques contre le sol américain", a-t-il affirmé.

L'attentat manqué a posé avec acuité la question des mesures de sécurité à bord des vols, plus de 8 ans après le 11-Septembre.

Dimanche, le porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs, a reconnu que les procédures à l'embarquement apparues dans la foulée de ces attentats qui avaient fait près de 3.000 morts, étaient "vieilles de plusieurs années".

Le président Obama a "posé au ministère de la Sécurité intérieure la question très concrète de savoir comment quelqu'un avec quelque chose d'aussi dangereux que de la penthrite (un puissant explosif, ndlr) a pu monter dans un avion à Amsterdam", a souligné M. Gibbs.

La titulaire du portefeuille, Janet Napolitano, a quant à elle dit le 28 décembre vouloir savoir comment le suspect a pu prendre l'avion avec un visa américain alors que son père avait alerté les autorités américaines sur la radicalisation de son fils.

Cette question "fera partie du processus" de révision des mesures censées éviter qu'un passager dangereux puisse embarquer pour les États-Unis, a-t-elle affirmé sur CNN, expliquant vouloir notamment revoir le système des listes qui permet aux États-Unis d'interdire de vol certains individus.

Le département d'État a de son côté affirmé que les déclarations du père du jeune homme ne contenaient pas assez d'éléments pour entraîner l'annulation de son visa.

Le sénateur indépendant Joe Lieberman a pour sa part indiqué vouloir convoquer une audience au Congrès sur la sécurité aérienne, pour "mettre en évidence les vulnérabilités" du système.

À Detroit, la justice a indiqué que le suspect, qui a été brûlé lors de sa tentative, serait présenté à un juge fédéral le 8 janvier pour la lecture de l'acte d'accusation.

AFP/VNA/CVN

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