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Des policiers en position près de l'Opéra, dans le centre de Vienne, après des fusillades, le 2 novembre en Autriche. |
Les fusillades sont survenues en tout début de soirée, à quelques heures de l'entrée en vigueur d'un reconfinement de l'Autriche pour lutter contre la pandémie de COVID-19.
Le drame s'est déroulé en plein coeur de la ville, près d'une importante synanogue et de l'Opéra. "Six différents lieux" ont été visés, a précisé la police.
"À ce stade, il n'est pas possible de dire si la synagogue" était la cible des tireurs, a réagi Oskar Deutsch, le président de la Communauté israélite de Vienne (IKG).
Plusieurs auteurs dont les motivations ne sont pas encore connues sont impliqués, a indiqué le gouvernement.
Un des agresseurs a été abattu par la police, intervenue rapidement sur les lieux et dont l'un des membres a été blessé.
Aucun détail n'a été fourni sur l'identité de la personne décédée. Le maire de la ville a par ailleurs fait état de 15 personnes hospitalisées, dont sept dans un état grave.
Sur place, les forces de police se sont mobilisées en nombre pour sécuriser les lieux, tandis que des passants prenaient la fuite. Peu de temps après, les spectateurs de l'Opéra quittaient sous escorte la représentation, la dernière avant le confinement.
"Restez à la maison"
Le ministre a appelé les habitants à faire montre de prudence et à rester chez eux. "Restez à la maison! Si vous êtes dehors, réfugiez-vous quelque part! Restez loin des lieux publics, n'utilisez pas les transports!", a lancé la police sur son compte Twitter.
Un témoin, interrogé sur une chaîne de télévision, a dit avoir vu "courir une personne avec une arme automatique, qui tirait sauvagement", un autre témoin faisant état "d'au moins 50 coups de feu".
Selon le témoignage d'une jeune femme, le quartier a été aussitôt bouclé. Les clients des restaurants et bars du quartier se trouvaient toujours confinés à l'intérieur en milieu de nuit.
"Tout à coup, les serveurs ont éteint la lumière et demandé aux gens de s'éloigner des fenêtres", a-t-elle confié.
Le chancelier Sebastian Kurz a vivement condamné ces attentats. "Nous ne nous laisserons jamais intimider par le terrorisme et nous combattrons ces attaques avec tous nos moyens", a-t-il affirmé, disant ses pensées pour "les victimes, les blessés et leurs proches".
"Acte lâche"
L'Union européenne a elle aussi fustigé "avec force" cette "horrible attaque", selon les mots du président du Conseil européen Charles Michel, évoquant "un acte lâche" qui "viole la vie et nos valeurs humaines". Pour sa part, la présidente de la Commission européenne, écrit, également sur Twitter : "L'Europe est totalement solidaire de l'Autriche. Nous sommes plus forts que la haine et la terreur".
"Nos ennemis doivent savoir à qui ils ont affaire. Nous ne céderons rien", a réagi de son côté le président français Emmanuel Macron.
L'Allemagne a aussi dit fait part de sa solidarité. "Nous ne devons pas céder à la haine qui cherche à diviser nos sociétés", a affirmé son ministère des Affaires étrangères.
Cette nouvelle attaque, dans une ville où la criminalité est habituellement très faible, intervient dans un climat très tendu en Europe.
En France, trois personnes ont été tuées jeudi 29 octobre dans une attaque au couteau à la basilique Notre-Dame-de-l'Assomption de Nice (Sud-Est) par un jeune Tunisien fraîchement arrivé en Europe.
Le plan de sécurité "vigipirate" a été porté au niveau "urgence attentat" sur l'ensemble du territoire.
Quelques jours auparavant, la décapitation de Samuel Paty, professeur d'histoire qui avait montré des caricatures de Mahomet à ses élèves dans un cours sur la liberté d'expression, avait choqué au-delà de la France et plongé le monde enseignant dans l'effroi et la sidération.
AFP/VNA/CVN