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Des compétiteurs lors du premier Championnat de France de sabre laser, le 18 février à Longeville-lès-Metz (Moselle). |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"En garde… Prêts ? Combattez !". Sur une arène de 8 m de diamètre, deux combattants attaquent, esquivent ou parent.
Armé d'un sabre lumineux d'environ un mètre de long, chacun cherche à toucher son adversaire, chaque partie du corps rapportant un certain nombre de points.
Un arbitre et deux assesseurs veillent au bon respect des règles, qui interdisent notamment les frappes lourdes.
Muni d'un plastron, de coudières, épaulières, genouillères, protège-tibias et masque, le "lasériste" ressemble à un mélange de Samouraï et de CRS.
Pour gagner il faut être le premier ou la première - la discipline est mixte - à atteindre 15 points ou avoir remporté le plus de points en trois minutes.
Des compétiteurs lors du premier Championnat de France de sabre laser, le 18 février à Longeville-lès-Metz (Moselle). |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Ça va très vite", commente Céline Marie Mercier alias "anxifera", toute essoufflée après sa défaite contre un adversaire venu de Colmar.
Cette jeune femme de 26 ans s'entraîne depuis 2018 à Lyon dans un club ou elle a même rencontré son mari. Elle est l'une des six femmes sur soixante compétiteurs sélectionnés dans dix régions.
"Ce qui me plait dans ce sport, c'est la passion autour de l'univers (de Star Wars)" raconte la Lyonnaise, qui travaille dans l'industrie du jeu vidéo.
"On pratique une arme qui à la base est une arme fictive et qui est devenue aujourd'hui la quatrième arme de la fédération française d'escrime", se réjouit-elle.
Vers un championnat d'Europe
En 2018, la Fédération Française d'Escrime a en effet reconnu le sabre laser - popularisé dans la saga de science-fiction de George Lucas- comme quatrième arme officielle, au même titre que le fleuret, le sabre et l'épée.
Des compétiteurs avant le premier Championnat de France de sabre laser, le 18 février à Longeville-lès-Metz (Moselle). |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Bien moins dangereuse que celle des Jedis, l'arme des sportifs se compose d'un manche en aluminium et d'un long tube en polycarbonate, éclairé par une LED de couleur.
Elle peut être verte, bleue, rouge... et émettre des sons.
Après seulement quelques années d'existence, il existe aujourd'hui 183 clubs en France et environ 2.300 licenciés dont un tiers de femmes.
En club, l'âge des pratiquants va "de 17 à 45 ans", une moyenne d'âge "qu'on essaie de rajeunir parce que ça plait aux enfants" commente Bruno Gares, président de la fédération française d'escrime.
Il voit grand pour ce sport que la France est pour l'instant "la seule nation à avoir structuré".
"Nous sommes en train de travailler avec la confédération européenne d'escrime pour former les autres pays au sabre laser pour en faire un championnat européen", explique-t-il, visant ensuite "la fédération internationale afin que ça devienne un sport à part entière".
Metz a été sélectionné pour l'organisation de ce championnat car son club - dénommé l'Académie de la Force- est l'un des plus actifs, avec une cinquantaine de licenciés.
Cette compétition était ouverte à tous, hommes et femmes, à partir de 18 ans, sans restriction de taille ou de poids.
"C'est un sport de combat, et c'est ça qui m'a plus attiré qu'autre chose", témoigne Tom Bardsley, étudiant de 18 ans.
"L'objectif c'est d'être en finale ... mais le principal c'est de s'amuser", avance le jeune homme venu de Dunkerque, dans les Hauts-de-France.
Au terme de l'après-midi 36 combattants sont sélectionnés avant la finale, dimanche après-midi 19 février. D'ici là tous espèrent que la force soit avec eux.
AFP/VNA/CVN