Le gouvernement espagnol réformera le marché du travail d'ici fin juin

Le gouvernement espagnol élaborera avant fin juin une réforme du marché du travail du pays, récemment qualifiée "d'urgente" par le FMI, même si syndicats et patronat, qui continuent de négocier, ne trouvent pas d'accord, a annoncé le 31 mai la ministre de l'Économie, Elena Salgado.

Syndicats et patronat négocient dans la douleur cette réforme également attendue par les marchés. Une nouvelle réunion entre partenaires sociaux s'est terminée sans accord lundi, alors que le gouvernement leur avait initialement laissé jusqu'à fin mai pour se mettre d'accord.

"Il a été constaté que les divergences persistent entre les parties sur certains des aspects des relations de travail", ont déclaré dans un communiqué commun les syndicats CCOO, UGT, l'organisation patronale CEOE et le ministère du Travail.

"Toutefois, les parties pensent qu'il y a encore de la marge pour l'accord, et ont donc décidé de continuer de se réunir dans les prochains jours", ont-ils poursuivi.

"Le délai pour que les partenaires sociaux bouclent cette reforme prend fin ces jours-ci. Ne doutez pas une seconde que si ces discussions n'aboutissent pas le gouvernement mettra en marche une réforme du travail à court terme, avant la fin juin" par décret, a déclaré la ministre.

La réforme aura pour but de réduire le chômage dont le taux est actuellement de plus de 20% et de "contribuer à créer des emplois stables et productifs", a indiqué Mme Salgado.

Le directeur du FMI, Dominique Strauss-Kahn, a rappelé, dans une interview publiée lundi par le journal ABC, que le FMI recommandait un "nouvelle formulation du marché" du travail pour le rendre "plus efficace et créer plus de postes de travail".

Le chef de gouvernement, José Luis Rodriguez Zapatero, avait présenté en février les grandes lignes d'un texte notamment destiné à réduire l'écart entre les emplois à durée indéterminée bien protégés et un nombre grandissant de travailleurs précaires. Mais il avait laissé le soin aux syndicats et au patronat de se mettre d'accord sur le détail de la réforme avant de légiférer.

D'après El Pais, le gouvernement pourrait décider de revoir à la baisse les indemnités de licenciement mais aussi de rendre plus difficile le recours aux contrats à durée déterminée.

Les 2 grands syndicats espagnols, CCOO et UGT, qui rassemblent environ 2 millions d'adhérents, ont annoncé qu'ils appelleraient à une grève générale en cas de réforme "préjudiciable" aux salariés.

Les relations entre le gouvernement et les syndicats se sont tendues depuis que l'exécutif s'est décidé en mai, sous la pression des marchés et des poids lourds de la zone euro, à réduire les dépenses sociales par le biais d'impopulaires mesures d'austérité. Les syndicats de fonctionnaires, qui vont subir une baisse moyenne de salaires de 5%, ont appelé à une grève sectorielle le 8 juin.

AFP/VNA/CVN

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