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M. Winterkorn, 68 ans et depuis 2007 à la tête de Volkswagen, a assuré dans une déclaration n'être coupable "d'aucun manquement", mais dit "prendre la responsabilité" du scandale et remet sa démission "dans l'intérêt de l'entreprise", pour permettre à Volkswagen "un nouveau départ".
Le président du conseil de surveillance de Volkswagen, Berthold Huber, a également insisté que "M. Winterkorn n'avait aucune connaissance des manipulations sur les gaz d'échappement" des moteurs diesel du groupe, devant la presse au siège du groupe à Wolfsburg (Nord).
Martin Winterkorn, Pdg du groupe automobile allemand Volkswagen (VW), lors d'une conférence de presse annuelle, le 12 mars à Berlin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Mais l'organe qui veille sur Volkswagen a estimé, à l'issue d'une réunion d'urgence de ses plus hauts responsables mercredi 23 septembre, que le groupe avait besoin "d'un nouveau départ crédible". Ceci implique la démission de M. Winterkorn, a-t-il ajouté, en saluant le sens des responsabilités du patron.
D'autres changements dans la direction doivent être annoncés dans les prochains jours, a-t-il fait savoir. Le conseil de surveillance doit aussi se réunir vendredi pour trouver un successeur à M. Winterkorn.
Le nom du patron de Porsche, Matthias Müller, a circulé cette semaine pour prendre ce poste de patron le mieux payé d'Allemagne, à la tête d'un mastodonte aux 200 milliards d'euros de chiffre d'affaires annuel, 600.000 salariés et 12 marques de camions et de voitures. Le groupe venait de ravir à Toyota le titre de numéro un mondial des ventes.
L'affaire des moteurs, révélée vendredi 18 septembre comme une fraude aux tests antipollution circonscrite aux États-Unis, s'est vite muée en scandale mondial.
Volkswagen a admis avoir mis en place un logiciel sur les moteurs diesel d'environ 11 millions de ses voitures, afin de fausser les résultats des tests. La justice allemande a ouvert une enquête préliminaire mercredi 23 septembre, après celles déjà annoncées aux États-Unis.
La Corée du Sud, l'Italie et la France font partie des pays qui ont lancé des enquêtes, Londres en a réclamé une à la Commission européenne.