>>Croissance économique prévue de 6,5% cette année pour le Vietnam
>>La BAD s’engage à octroyer 1,2 milliard de dollars au Vietnam chaque année
La BAD a estimé que la croissance en Asie devrait être de 5,8% cette année et de 6% l’an prochain. |
Photo : ADB/CVN |
"Les perspectives d’une croissance modérée en Chine et en Inde et les retards de la reprise dans les pays avancés ont pesé sur nos prévisions pour l’ensemble de la région", a déclaré mardi 22 septembre l’économiste en chef de la BAD, Shang-Jin Wei lors d’une conférence de presse au Club des correspondants étrangers (FCC) de Hong Kong.
Dans une actualisation de ses prévisions de mars, la BAD estime que la croissance en Asie devrait être de 5,8% cette année et de 6% l’an prochain. Elle avait tablé en mars sur une croissance de 6,3% les deux années.
"Malgré tout, les pays en développement d’Asie devrait continuer à être la région contribuant le plus à la croissance mondiale, mais il y a un certain nombre de vents contraires qui se lèvent tels que les pressions de change, et les inquiétudes au sujet des sorties de capitaux", a observé Shang-Jin Wei.
L’activité économique chinoise pâtit de la baisse de la demande domestique et mondiale. |
Photo : Xinhua/VNA/CVN |
"Afin de résister aux fluctuations de taux d’intérêt internationaux et d’autres chocs financiers, il est important de mettre en œuvre la réglementation macroprudentielle qui, pour certains pays, susceptibles d’entraîner une certaine gestion des flux de capitaux comme la limitation de recours à des emprunts en devises étrangères", a-t-il indiqué.
S’appuyant sur une récente série d’indicateurs chinois décevants, la BAD prévoit par ailleurs une croissance du produit intérieur brut (PIB) chinois de 6,8% cette année, alors qu’elle tablait en mars sur 7,2%.
La BAD est la dernière institution internationale en date à revoir à la baisse ses prévisions pour la deuxième économie au monde. L'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) a récemment ramené sa prévision de croissance chinoise en 2015 de 6,8 à 6,7%.
L'institution basée à Manille a également revu son estimation pour l'Inde de 7,8% à 7,4%, pointant le rythme des réformes et une faible demande extérieure.
La semaine dernière, la Réserve fédérale américaine (Fed) a décidé de ne pas relever ses taux directeurs, ce qui aurait été une première en près de dix ans, après les récentes turbulences financières et incertitudes économiques dans les marchés émergents, notamment en Chine.
"Les récents développements dans l'économie et la finance mondiales ont peu quelque peu freiné l'activité et sont susceptibles d'exercer une pression à la baisse sur l'inflation à moyen terme", a écrit le Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) dans son communiqué final.
Le ralentissement de l'activité économique chinoise suscite en effet des inquiétudes croissantes. "Des inquiétudes plus vives concernant la croissance en Chine et dans d'autres marchés émergents ont conduit à une volatilité sur les marchés financiers", a détaillé la présidente de la Fed Janet Yellen.
VNA/CVN