De jeunes «intellectuels» à la vice-présidence des comités populaires des communes

À ce jour, 559 jeunes «intellectuels» de 20 provinces ont été nommés à la vice-présidence des comités populaires des 62 districts les plus pauvres. Quarante et un autres le seront prochainement dans les provinces de Lai Châu et Nghê An.

Des jeunes «intellectuels» à Cao Bang

Le bilan de la première année d’application du projet de nomination de 600 jeunes intellectuels à la vice-présidence des comités populaires des 62 districts les plus pauvres était le thème d’une table ronde récemment organisée à Hanoi.

Ce projet vise à répondre aux besoins des communes démunies des 62 districts nationaux les plus pauvres. Le Parti et l’État souhaitent en effet renforcer le contingent de jeunes «intellectuels» (c’est-à-dire de niveau universitaire) dans ces districts, dans le cadre de la Résolution 30A sur la réduction rapide et durable de la pauvreté et la fourniture de ressources humaines pour le bon fonctionnement des organes du Parti et de l’État.

Trois mois de formation

Avant leur affectation, ces jeunes participent à trois mois de formation. On leur enseigne quel seront leurs tâches, leurs prérogatives, les compétences requises pour assumer la vice-présidence d’un Comité populaire de commune.

Ces trois mois se divisent de la façon suivante : six semaines de cours théoriques, un mois sur le terrain pour étudier les spécificités de la commune où ils seront affectés, suivi d’un stage de cinq semaines.

La nomination de ces jeunes intellectuels à la vice-présidence des districts pauvres contribuera à réduire la pauvreté dans ces régions.

Courage, dynamisme et créativité

Les provinces de Cao Bang, Bac Kan, Yên Bai et Kon Tum ont achevé le processus de nomination. Deux mois après leur prise de fonction, ces jeunes ont montré leur courage, leur dynamisme et leur créativité. Ils ont surmonté bien des difficultés en termes de logement, de transports, de langue...

Cao Bang est une province pionnière dans la désignation de jeunes «intellectuels» à la vice-présidence des comités populaires des communes démunies. Elle leur a créé des conditions idéales pour qu’ils accomplissent bien leur mission. Le président du Comité populaire Nguyên Hoàng Anh : «Le plus important pour les jeunes, c’est le courage, le dynamisme et la créativité. En travaillant dans les localités démunies, ces jeunes sauront trouver des solutions de développement. Il faut néanmoins les aider dans leur phase d’adaptation. Les connaissances glanées sur les bancs de l’université ne leur suffisent plus à ce stade-là! Les jeunes cadres doivent être formés en permanence».

Lors de cette table ronde, le vice-ministre de l’Intérieur, Nguyên Tiên Dinh, a informé : «Les politiques les concernant ont été stipulées par le Premier ministre Nguyên Tân Dung. Si un jeune affecté à la vice-présidence du comité populaire communal accompli brillamment sa tâche, après trois ou cinq ans il restera à ce poste ou sera nommé fonctionnaire d’État s’il veut rester travailler dans la localité concernée. S’il veut travailler ailleurs, nous pourrons le présenter dans la localité où il souhaite travailler».

Selon le comité de gestion du projet, 559 jeunes de 20 provinces ont été sélectionnés et formés. Il faut donc encore en former 41 autres pour les provinces de Lai Châu et de Nghê An. À noter que 85% de ces jeunes sont issus d’ethnies minoritaires (Thai, Tày, Muong ou Mông).

Avis de quelques-uns de ces nouveaux vice-présidents de comités populaires :
- Bê Thi Liên, vice-présidente de la commune Phuc Lôc, district de Ba Bê, province de Bac Kan (Nord) : «J’ai été affectée à Phuc Lôc, une commune en difficulté, à 20 km du chef-lieu du district. Je suis chargée du secteur socioculturel et de la lutte contre la pauvreté. Cette commune comprend 12 hameaux montagneux et 60% des habitants sont de minorités ethniques. Onze hameaux ne sont pas électrifiés, et les infrastructures de communication sont limitées. Certains hameaux sont à trois ou quatre heures de marche d’ici...».
- Hoàng Chinh Huu, vice-président de la commune Kim Nôi, district de Mù Cang Chai, province de Yên Bai (Nord) : «Nous avons bien étudié les coutumes des ethnies minoritaires. Je suis chargé du secteur économique et socioculturel. Je rencontre des difficultés en termes de différences culturelles, de langues, de transports... Mais les autorités locales me créent des conditions favorables».
- Lê Quang Tinh, vice-président de la commune Phuoc Kim, district de Phuoc Son, province de Quang Nam (Centre) : «Phuoc Son est une commune montagnarde sous-développée. La vie des habitants est difficile. Au début, j’ai rencontré des difficultés dans la communication avec les habitants locaux mais maintenant je peux m’exprimer dans leur langue. Je veux d’abord bien cerner leurs besoins pour ensuite bâtir des projets d’avenir».


Hà Minh/CVN

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