Grande-Bretagne
David Cameron tenté d'avancer à 2016 son référendum sur l'UE

Le Premier ministre britannique David Cameron pourrait être tenté d'avancer à 2016 son référendum sur le maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne promis pour la fin 2017, afin d'abréger sa bataille sur deux fronts : à Bruxelles et contre les eurosceptiques de son camp enclins au "Brexit".

>>Royaume-Uni : Cameron poursuit la formation de son gouvernement
>>Législatives en Grande-Bretagne : Cameron vers un deuxième mandat
"Il est très probable que Cameron opte pour une courte renégociation, à boucler d'ici la fin 2015, de manière à tenir le référendum en 2016", prédit John Springford, expert au Center for European Center londonien.
Le Premier ministre britannique David Cameron. Photo : AFP/VNA/CVN

Plus circonspect, Iain Begg, du European Institute convient que le Premier ministre pourrait vouloir profiter de "son capital politique" dans la foulée de sa réélection le 7 mai, et juge "fort possible que Juncker (Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne) fasse vite, pour une fois".
L'idée d'une accélération du calendrier est évoquée par plusieurs médias qui citent des "sources gouvernementales" et soulignent que la City favorable au projet européen est soucieuse de lever les incertitudes préjudiciables aux affaires.
Quoi qu'il en soit, le Premier ministre a entamé tambour battant lundi 11 mai son offensive en vue d'"améliorer les termes de l'appartenance du Royaume-Uni à l'UE".
C'est que l'Europe est un sujet toxique chez les conservateurs. Pomme de discorde dans les années 90, sous John Major, il a contribué à reléguer les Tories dans l'opposition pour 13 ans.
"Cameron est condamné à une double négociation, avec ses partenaires européens et avec son propre parti", souligne M. Springford. La seconde est au moins aussi problématique.
Selon lui, les 331 députés conservateurs issus des législatives se répartissent en trois groupes à propos de l'UE : "un tiers sont favorables au maintien, mais conservent un profil bas, un tiers sont pour rester mais à la condition de réformes profondes, et un tiers veulent partir", soit le "Brexit" (contraction pour "British exit").
Cameron, applaudi en fin de matinée par son groupe parlementaire "le comité 1922", sait que la lune de miel pourrait être de courte durée.
"Il doit clairement signifier aux plus exigeants que les réformes qu'ils souhaitent sont tout simplement hors d'atteinte", explique M. Springford.

AFP/VNA/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam.

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top