>>Législatives en Grande-Bretagne : Cameron vers un deuxième mandat
Conforté par un résultat inespéré qui lui a donné la majorité absolue, le leader des Tories a rendu visite vendredi 8 mai à la reine Elizabeth II, au palais de Buckingham, recueillant son assentiment formel pour la formation du nouveau gouvernement.
"Je vais maintenant former un gouvernement conservateur de majorité", a-t-il ensuite annoncé devant le 10, Downing Street, au premier jour de son second mandat. En 2010, les Tories avaient eu besoin des libéraux-démocrates pour gouverner.
Le Premier ministre a reconduit sa garde rapprochée aux quatre postes clés : George Osborne conserve le portefeuille des Finances et devient le No2 officiel du gouvernement, Theresa May reste à l'Intérieur, Philipp Hammond aux Affaires étrangères et Michael Fallon, à la Défense.
Les autres ministres seront nommés ultérieurement.
Les résultats définitifs après dépouillement des 650 circonscriptions allouent 331 députés aux conservateurs ("24), 232 aux travaillistes (-26), 56 au SNP ("50), huit aux libéraux-démocrates (-49), 1 à l'Ukip (-1).
Le Labour a été laminé en Ecosse, où les indépendantistes du SNP ont raflé 56 des 59 sièges en jeu dans leur région autonome, jusqu'ici considérée comme un fief travailliste inexpugnable.
"Les électeurs britanniques ont rendu un verdict écrasant sur le dos de deux grands partis nationaux, remis le pouvoir à un troisième et déclenché une révolution en Ecosse", résume le Times dans son éditorial de samedi 8 mai.
Le "vrai travail" de M. Cameron "commence maintenant", écrit encore le quotidien, qui souligne comme ses concurrents les défis qui attendent le Premier ministre: maintenir l'Ecosse sous la bannière de l'Union Jack, et la Grande-Bretagne dans le giron de l'Union européenne.
"Bain de sang" politique
Nombre d'analystes avaient prédit "un bain de sang" politique, et ils avaient raison.
Nigel Farage, le chef de file du parti europhobe Ukip, battu à South Thanet, a été le premier à démissionner, portant un coup sévère à son parti, pourtant crédité d'un score flatteur de près de 13% en voix.
Peu après, le leader libéral-démocrate Nick Clegg, 48 ans, a jeté l'éponge au sortir d'une nuit "dévastatrice", selon sa propre expression. Ed Miliband, 45 ans, le patron des travaillistes, a suivi le même chemin, endossant "l'entière responsabilité de la défaite".
Les autres grands perdants sont les instituts de sondages qui n'ont cessé de prédire un résultat ultra serré, voyant les deux partis traditionnels frappés de déclin dans un paysage caractérisé par le multipartisme.
Le SNP décuple presque sa représentation à la Chambre des communes. "Le lion écossais a rugi cette nuit", s'est félicité son ancien leader, Alex Salmond.
Le triomphe du SNP est symbolisé par l'élection de Mhairi Black, une étudiante de 20 ans qui devient la plus jeune députée de Westminster depuis 1667, aux dépens du député sortant et cadre du Labour, Douglas Alexander.
Attention "Brexit"
Critiqué pour son manque d'engagement en début de campagne, David Cameron, à peine réélu, a réitéré sa principale promesse : l'organisation d'ici à 2017 d'un référendum sur le maintien ou non du pays dans l'Union européenne. Une perspective inquiétante pour ses partenaires européens, qui craignent un "Brexit", un acronyme désignant une sortie du club des 28.
Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, dont David Cameron avait contesté la nomination, a envoyé ses félicitations, se déclarant prêt à "conclure un accord équitable pour le Royaume-Uni au sein de l'Union européenne".
Le président de l'exécutif bruxellois avait déjà ouvert la porte à des modifications mineures des traités. "Il est légitime de tenir compte des aspirations des Britanniques mais il y a des règles en Europe et parmi ces règles il y a la concertation", a pour sa part rappelé le président français à M. Cameron.
La nouvelle de la victoire des conservateurs s'est traduite par un bond de la livre britannique face au dollar et à l'euro vendredi 8 mai. La Bourse de Londres a clôturé également en hausse (+2,3%), malgré des incertitudes européennes potentiellement préjudiciables aux affaires.
Le Premier ministre David Cameron et sa femme Samantha arrivent au siège du parti conservateur à Londres le 8 mai. Photo : AFP/VNA/CVN |
Conforté par un résultat inespéré qui lui a donné la majorité absolue, le leader des Tories a rendu visite vendredi 8 mai à la reine Elizabeth II, au palais de Buckingham, recueillant son assentiment formel pour la formation du nouveau gouvernement.
"Je vais maintenant former un gouvernement conservateur de majorité", a-t-il ensuite annoncé devant le 10, Downing Street, au premier jour de son second mandat. En 2010, les Tories avaient eu besoin des libéraux-démocrates pour gouverner.
Le Premier ministre a reconduit sa garde rapprochée aux quatre postes clés : George Osborne conserve le portefeuille des Finances et devient le No2 officiel du gouvernement, Theresa May reste à l'Intérieur, Philipp Hammond aux Affaires étrangères et Michael Fallon, à la Défense.
Les autres ministres seront nommés ultérieurement.
Les résultats définitifs après dépouillement des 650 circonscriptions allouent 331 députés aux conservateurs ("24), 232 aux travaillistes (-26), 56 au SNP ("50), huit aux libéraux-démocrates (-49), 1 à l'Ukip (-1).
Le Labour a été laminé en Ecosse, où les indépendantistes du SNP ont raflé 56 des 59 sièges en jeu dans leur région autonome, jusqu'ici considérée comme un fief travailliste inexpugnable.
"Les électeurs britanniques ont rendu un verdict écrasant sur le dos de deux grands partis nationaux, remis le pouvoir à un troisième et déclenché une révolution en Ecosse", résume le Times dans son éditorial de samedi 8 mai.
Le "vrai travail" de M. Cameron "commence maintenant", écrit encore le quotidien, qui souligne comme ses concurrents les défis qui attendent le Premier ministre: maintenir l'Ecosse sous la bannière de l'Union Jack, et la Grande-Bretagne dans le giron de l'Union européenne.
"Bain de sang" politique
Nombre d'analystes avaient prédit "un bain de sang" politique, et ils avaient raison.
Nigel Farage, le chef de file du parti europhobe Ukip, battu à South Thanet, a été le premier à démissionner, portant un coup sévère à son parti, pourtant crédité d'un score flatteur de près de 13% en voix.
Peu après, le leader libéral-démocrate Nick Clegg, 48 ans, a jeté l'éponge au sortir d'une nuit "dévastatrice", selon sa propre expression. Ed Miliband, 45 ans, le patron des travaillistes, a suivi le même chemin, endossant "l'entière responsabilité de la défaite".
Nick Clegg chef des libéraux-démocrates s'exprime après les résultats des élections à Sheffield, le 8 mai. Photo : AFP/VNA/CVN |
Les autres grands perdants sont les instituts de sondages qui n'ont cessé de prédire un résultat ultra serré, voyant les deux partis traditionnels frappés de déclin dans un paysage caractérisé par le multipartisme.
Le SNP décuple presque sa représentation à la Chambre des communes. "Le lion écossais a rugi cette nuit", s'est félicité son ancien leader, Alex Salmond.
Le triomphe du SNP est symbolisé par l'élection de Mhairi Black, une étudiante de 20 ans qui devient la plus jeune députée de Westminster depuis 1667, aux dépens du député sortant et cadre du Labour, Douglas Alexander.
Attention "Brexit"
Critiqué pour son manque d'engagement en début de campagne, David Cameron, à peine réélu, a réitéré sa principale promesse : l'organisation d'ici à 2017 d'un référendum sur le maintien ou non du pays dans l'Union européenne. Une perspective inquiétante pour ses partenaires européens, qui craignent un "Brexit", un acronyme désignant une sortie du club des 28.
Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, dont David Cameron avait contesté la nomination, a envoyé ses félicitations, se déclarant prêt à "conclure un accord équitable pour le Royaume-Uni au sein de l'Union européenne".
Le président de l'exécutif bruxellois avait déjà ouvert la porte à des modifications mineures des traités. "Il est légitime de tenir compte des aspirations des Britanniques mais il y a des règles en Europe et parmi ces règles il y a la concertation", a pour sa part rappelé le président français à M. Cameron.
La nouvelle de la victoire des conservateurs s'est traduite par un bond de la livre britannique face au dollar et à l'euro vendredi 8 mai. La Bourse de Londres a clôturé également en hausse (+2,3%), malgré des incertitudes européennes potentiellement préjudiciables aux affaires.
AFP/VNA/CVN