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Entretien entre le ministre des Affaires étrangères, Walid Mouallem (c-d), et le médiateur de l'ONU, Staffan de Mistura (c-g), le 9 janvier 2016 à Damas. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
À l'issue d'une rencontre à Damas avec Staffan de Mistura à Damas, le chef de la diplomatie Walid Mouallem a confirmé que son gouvernement participerait aux négociations de paix censées débuter le 25 janvier.
L'objectif est de mettre en place une autorité transitoire négociée entre le régime et l'opposition pour mettre fin à la guerre qui ravage le pays depuis près de cinq ans.
Mais M. Mouallem a jugé "nécessaire" que son gouvernement puisse avoir connaissance des noms des groupes de l'opposition qui se rendront aux négociations ainsi que de la liste que doit fournir la Jordanie sur les groupes rebelles armés qui seront considérés comme des "organisations terroristes".
Le gouvernement syrien avait réclamé dans le passé ces listes comme ce qui semblait être une condition préalable aux négociations.
Le régime considère comme "terroristes" toute personne ou groupe ayant pris les armes pour le renverser depuis le début de la révolte déclenchée par la répression en mars 2011 de manifestations pacifiques réclamant des réformes dans le sillage du Printemps arabe.
Le succès "des efforts pour une solution politique (...) dépend du sérieux des efforts de lutte contre le terrorisme", a déclaré M. Mouallem, cité par Sana.
Dans un communiqué, le porte-parole du médiateur de l'ONU a qualifié d'"utiles" les discussions de M. de Mistura avec M. Mouallem qui ont porté sur les négociations futures entre régime et opposition.
La brève visite de M. de Mistura à Damas fait partie d'une tournée qu'il effectue dans les pays de la région pour préparer ces négociations. Après s'être rendu à Ryad et Ankara, il est attendu le 10 janvier à Téhéran.
Le ministre syrien a souligné que son pays "continuerait à coopérer avec l’émissaire de l'ONU (...) en vue de lutter contre le terrorisme et d'avancer dans le dialogue entre Syriens".
Le 8 janvier, plus de 20 groupes rebelles ont publié un communiqué dénonçant la pression exercée par la communauté internationale sur l'opposition pour qu'elle "fasse des concessions" dans le processus du paix, accusant les grandes puissances d'être "complices" de la souffrance des Syriens.
Plus de 260.000 personnes sont mortes depuis le début du conflit et toutes les tentatives pour y mettre un terme ont jusqu'à présent échoué.