Crash A320 : le copilote avait informé Lufthansa de sa dépression

Lufthansa a révélé mardi 31 mars que le copilote de l'A320 de Germanwings soupçonné d'avoir provoqué le crash qui a fait 150 morts dans les Alpes françaises l'avait informé en 2009 qu'il avait connu un "épisode dépressif sévère".

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Près du lieu du crash, à Seyne-les-Alpes, le lieutenant-colonel Jean-Marc Ménichini de la gendarmerie française a déclaré qu'il n'y avait "plus de corps sur la zone du crash" et que l'évacuation de ces derniers était donc terminée. Mercredi 1er avril, "vingt militaires chasseurs alpins vont monter avec les équipes pour récupérer les effets personnels" des passagers, a-t-il précisé.
En Allemagne, la compagnie Lufthansa, maison-mère de Germanwings, a affirmé avoir transmis au parquet de Düsseldorf (Ouest), en charge de l'enquête allemande sur les causes du crash du 24 mars, des "documents supplémentaires" confirmant qu'Andreas Lubitz, le copilote de l'avion, avait informé en 2009 l'école de pilotage de l'entreprise, qu'il avait connu un "épisode dépressif sévère".
Photos fournie par le ministère de l'Intérieur montrant les gendarmes récupérant les débris de l'A320 au Vernet le 26 mars. Photo : AFP/VNA/CVN

Jusqu'à présent, Lufthansa, par la voix de son Pdg, Carsten Spohr, avait affirmé que cet homme de 27 ans avait interrompu sa formation pendant "plusieurs mois" il y a six ans. Mais M. Spohr avait déclaré ne pas avoir le droit de révéler les raisons de cette interruption.
Cette fois, Lufthansa affirme avoir procédé à "de nouvelles recherches internes" pour fournir ces documents - des pièces qui concernent sa formation au pilotage, des "documents médicaux" et la "correspondance par courriels entre le copilote et l'école de pilotage" - et ce, "dans l'intérêt d'une élucidation rapide et sans faille" des circonstances du drame.
M. Spohr, ainsi que le Pdg de Germanwings, Thomas Winkelmann, se rendront mercredi 1er avril à proximité du lieu du drame pour se recueillir et rendre hommage aux équipes sur place.
Dans l'après-midi, le président français François Hollande, en visite à Berlin, a promis une identification rapide des restes des 150 victimes du crash. Selon M. Ménichini, les recherches pour la seconde boîte noire se poursuivent.
"Le ministre (français) de l'Intérieur (Bernard Cazeneuve) a confirmé que d'ici la fin de la semaine, il serait possible d'identifier toutes les victimes grâce aux prélèvements ADN faits et à ce travail scientifique exceptionnel", a déclaré M. Hollande lors d'une conférence de presse commune avec Angela Merkel, après le 17e Conseil des ministres franco-allemand.
Le ministère de l'Intérieur a néanmoins précisé qu'on pouvait "espérer que d'ici la fin de la semaine on aura récupéré les ADN de toutes les victimes", sans en avoir la certitude. 75 Allemands figurent parmi les victimes.
De son côté, la chancelière a réitéré ses remerciements à la France pour son aide, et salué le "grand cœur" de la population sur place, fortement mobilisée pour accueillir les familles des victimes.
Plus de 450 membres des familles du crash A320 de Germanwings du se sont rendus sur place, le 31 mars près de Seyne-les-Alpes.
Photo : AFP/VNA/CVN

Plus de 450 membres de ces familles se sont rendus sur place, à l'exception notable de celle d'Andreas Lubitz, a indiqué la préfète du département voisin des Alpes maritimes.
Pour faire face aux probables demandes de dommages et intérêts de la part des familles, le consortium d'assureurs conduit par le géant allemand Allianz a mis de côté 300 millions de dollars (279 millions d'euros), a indiqué une porte-parole de Lufthansa.
Lundi 30 mars, le parquet de Düsseldorf (Ouest), chargé de l'enquête côté allemand, avait révélé que le jeune homme avait suivi un traitement pour des tendances suicidaires dans le passé.
Cité mardi 31 mars par le quotidien populaire Bild, un enquêteur évoque comme "mobile principal" sa "peur" de "perdre son aptitude au vol en raison de ses problèmes de santé".
Le Bureau enquête analyse (BEA) français pour l'aviation a indiqué de son côté "étudier les failles systémiques qui auraient pu conduire" au drame, comme "la logique du système de verrouillage des portes de cockpits" et les "critères et procédures susceptibles de détecter des profils psychologiques particuliers".
Sur le site du crash, enquêteurs et gendarmes ont collecté "plus de 4.000 pièces", débris de l'avion et corps, selon la gendarmerie française.
L'un des objectifs est toujours de retrouver la seconde boite noire qui contient les paramètres de vol. "Des sondages par perche dans la terre" sont effectués, a-t-elle ajouté.

AFP/VNA/CVN

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