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La paire française Nicolas Mahut - Pierre-Hugues Herbert victorieuse en finale du Masters de Londres, le 17 novembre. |
Le show débute comme il se doit par une cérémonie d'ouverture lundi 18 novembre. Mais sur les courts, pour succéder à la Croatie qui a remporté en 2018 la dernière Coupe Davis dans son format historique, le spectacle risque d'être moins flamboyant que celui rêvé par le footballeur Gerard Piqué dont la société d'investissement Kosmos a racheté les droits de la compétition pour 3 milliards d'USD sur 25 ans.
La densité de l'équipe de France, finaliste l'an dernier et emmenée par Gaël Monfils (10e mondial), Benoît Paire (24e), Jo-Wilfried Tsonga (29e), et le double Nicolas Mahut - Pierre-Hugues-Herbert, vainqueur du Masters, en fait un candidat logique à la victoire finale... tout comme l'Italie de Matteo Berrettini (8e) et Fabio Fognini (12e).
Sauf que les cartes ont été rebattues par le nouveau format de la vénérable compétition qui regroupe désormais 18 pays en un championnat du monde étalé sur une semaine dans une seule ville (appelée à tourner).
Et surtout, les affrontements ramassés en trois parties d'affilée (2 simples et 1 double) au lieu de 5 en trois jours (4 simples et 1 double), avec pour commencer une phase de groupes où chaque set et même chaque jeu comptera pour départager les équipes, pourraient favoriser celles ayant à leur tête une locomotive surpuissante.
"La meilleure équipe"
À cet égard, la paire Mahut-Herbert a de quoi jouer ce rôle pour la France.
"Lorsqu'ils sont à leur meilleur niveau, ils sont la meilleure équipe", s'est félicité le capitaine français Sébastien Grosjean.
L'Espagne avec Rafael Nadal et la Serbie avec Novak Djokovic sont aussi lourdement armées.
Encore faut-il que les N°1 et 2 mondiaux, qui se sont livré une bataille à couteaux tirés toute la saison et jusqu'aux Masters à Londres pour le titre de meilleur joueur de l'année finalement arraché par le Majorquin, ne soient pas à plat physiquement.
Leur parcours à Londres (élimination dès la phase de groupes) tendrait à laisser penser qu'ils ne sont plus en pleine possession de leurs moyens.
Novak Djokovic lors du Masters finale de Londres, le 14 novembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Djokovic s'est d'ailleurs plaint d'une douleur "assez vive" au coude après sa défaite à Londres face à Roger Federer. Mais la délégation serbe s'est dite rassurée après l'entraînement dimanche en fin d'après-midi 17 novembre.
Nadal "enchanté"
Le capitaine espagnol Sergi Bruguera s'est lui voulu très optimiste quant à la forme de Nadal : "Honnêtement, il est dans une des meilleures périodes de sa carrière, il est enchanté de disputer cette Coupe Davis, il va bien et a très envie de jouer !"
En l'absence de Roger Federer (la Suisse n'est pas qualifiée et le N°3 mondial n'a plus joué la Coupe Davis depuis qu'il l'a remportée en 2014), Daniil Medvedev (N°4 et épuisé après une saison particulièrement éreintante) ou encore Alexander Zverev (N°6), des performances décevantes de Rafa et Djoko pourraient porter un tort considérable à la compétition auprès du public.
Chez les joueurs et entraîneurs, l'avis est mitigé.
"Ça n'a plus rien à voir. On a plus l'impression d'être aux Jeux olympiques qu'à la Coupe Davis", a déclaré le Belge Steve Darcis.
Au contraire, "revoir tout le monde sur le même site, avec chacun le survêtements de son pays, c'est quelque chose de différent, quelque chose que j'apprécie", a commenté Paire.
Le capitaine russe Shamil Tarpischev, qui se dit lui-même partisan de la "tradition", regrette la réforme. "C'est un peu comme aux échecs où il y a les parties classiques (qui durent des heures pour des championnats qui s'étalent sur plusieurs jours voire semaines, ndlr) et les parties blitz (éclair, ndlr)" qui favorisent le spectacle et les erreurs.