>>Lourds-légers WBA : une si longue attente pour Goulamirian
>>Boxe : le Français Nordine Oubaali conserve son titre mondial WBC des poids coq
>>Boxe : "Canelo" Alvarez entre dans la 4e dimension
Le Français Arsen Goulamirian (centre) célèbre son titre mondial WBA des lourds-légers, après sa victoire contre l'Australien Kane Watts, le 15 novembre, à Bercy à Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Pour le grand retour du noble art dans la salle parisienne, treize ans après une dernière réunion avec Brahim Asloum à l'affiche, Goulamirian n'a pas raté le rendez-vous et assuré le spectacle, démontrant que son manque de compétition n'avait en rien altéré sa puissance et sa technique.
L'ultime apparition sur un ring du Franco-Arménien de 32 ans remontait au 20 octobre 2018 et un succès sur l'Australien Marc Flanagan. Depuis, il avait dû ronger son frein, trois adversaires potentiels s'étant dérobés chacun son tour (Beibut Shumenov, Denis Lebedev, Yuri Kashinsky).
Promu au rang de "super-champion" par la WBA sans combattre après l'annonce subite de la retraite de Lebedev, Goulamirian ne voulait qu'une chose : pouvoir enfin lâcher ses coups et prouver que cette ceinture acquise sur tapis vert lui revenait de droit.
En attendant des adversaires beaucoup plus prestigieux, Kane Watts (21 victoires, 4 défaites) était le faire-valoir idéal pour permettre au Français de briller et de se relancer. Agé de 37 ans, 11e au classement de la WBA et ne s'étant jamais produit hors de son pays, l'Australien n'a logiquement constitué qu'une formalité pour Goulamirian, toujours invaincu en 25 combats (dont 17 avant la limite).
Le Français Arsen Goulamirian (short blanc) et l'Australien Kane Watts (short noir), lors du combat pour le titre mondial WBA des lourds-légers, le 15 novembre 2019, à Bercy à Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Sous les yeux du Premier ministre Edouard Philippe, grand amateur de boxe copieusement sifflé à son arrivée, Watts n'a opposé qu'une très pâle résistance en étant envoyé au tapis au 1er et 2e rounds avant de finir par céder à la 4e reprise après un terrible enchaînement au corps du Français.
Domination
"Je voulais sentir l'adversaire dès le 1er round, sentir le ring, me retrouver chez moi après 13 mois d'attente. J'ai accéléré au 2e avec des uppercuts et j'ai trouvé la faille au corps. Le travail a payé. Je ne cherchais pas à le mettre KO, je voulais faire des rounds, toucher là où il fallait et au bon moment", a déclaré l'un des deux Français détenteurs d'une ceinture mondiale avec Nordine Oubaali (coq WBC).
Avec ce succès qui confirme enfin sur le ring sa domination chez les lourds-légers de la WBA, Goulamirian peut désormais espérer affronter des opposants de plus gros calibre avant éventuellement de s'attaquer aux ceintures mondiales des trois autres grandes fédérations professionnelles (WBC, WBO, IBF).
Michel Soro (gauche) célèbre sa victoire contre Cédric Vitu, dans un combat franco-français pour un titre mineur, le championnat WBA Gold, le 15 novembre, à Bercy à Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Ce qui est sûr c'est que je veux conquérir au moins deux autres ceintures l'année prochaine", a-t-il lancé après sa victoire.
Un "champion du monde" français victorieux, un beau KO et une salle quasi-pleine : le promoteur Sébastien Acariès, qui a repris le flambeau familial après le retrait de son père Michel, a donc rempli son contrat en renouant avec les grandes soirées de boxe à Bercy.
Il avait également eu la bonne idée de proposer au programme un duel franco-français entre les deux super-welters Michel Soro et Cédric Vitu pour un titre mineur, le championnat WBA Gold.
Après s'être bien chauffé sur les réseaux sociaux ces derniers mois, les deux hommes ont pu enfin régler leurs comptes sur un ring et c'est Soro qui a largement dominé les débats en l'emportant par arrêt de l'arbitre à la 5e reprise, son 35e succès (dont 24 KO, 2 défaites, 1 nul).