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Le bonheur de Pierre Gasly, après avoir décroché la 2e place du GP F1 du Brésil à Interlagos à Saõ Paulo, le 17 novembre. |
Le Normand devient à 23 ans, 9 mois et 10 jours le plus jeune tricolore à monter sur la boîte. Il est aussi le premier depuis Romain Grosjean (Lotus), 3e du GP de Belgique 2015.
L'Espagnol Carlos Sainz Jr (McLaren), dernier sur la grille après une panne en qualifications, signe aussi son premier top 3 grâce à une sanction imposée après la course au Britannique Lewis Hamilton (Mercedes), qui avait passé la ligne en 3e position.
Pour le Français, cette 20e et avant-dernière manche de 2019 apporte une conclusion positive à une saison difficile.
Promu de Toro Rosso à Red Bull pendant l'hiver, celui-ci a été rétrogradé l'été venu, faute de résultats, au profit du Thaïlandais Alexander Albon. Mais depuis son retour au sein de l'écurie italienne, le Normand semble avoir retrouvé sa bonne humeur et son niveau de performance.
"Ça paraît bête de dire ça mais c'est clairement le plus beau jour de ma vie, a-t-il clamé au micro de Canal+. Tellement d'émotions, je ne sais même pas quoi dire, c'est juste incroyable !"
"Pierre n'est jamais parti"
"Ça n'est pas une renaissance, a-t-il toutefois tempéré. Pierre, il n'est jamais parti. J'avais dit : ma réponse elle sera sur la piste. Je ne pensais pas qu'elle serait de cette manière là (rires), donc c'est encore mieux !"
Le pilote français de la Toro Rosso Pierre Gasly 2e du GP du Brésil sur le circuit Interlagos de Saõ Paulo, le 17 novembre. |
Rapide tout le week-end (il était 6e sur la grille de départ derrière les pilotes des écuries de pointe Mercedes, Ferrari et Red Bull), Gasly conduira encore en 2020 pour l'écurie italienne, son contrat ayant été prolongé en début de semaine.
Le deuxième tricolore Romain Grosjean (Haas) est 13e.
Verstappen, en pole position, a pris le meilleur à deux reprises sur Hamilton et échappé aux incidents qui ont émaillé la fin de course pour s'offrir une victoire au goût là aussi de rédemption.
L'an dernier, il avait en effet laissé filer un succès qui lui tendait les bras sur ce même circuit d'Interlagos, à Sao Paulo, dans un accrochage avec le Français Esteban Ocon (Force India) au cours d'un affrontement inutile.
"Je me suis bien amusé", a réagi le Néerlandais. "C'est génial de gagner. Nous savions que nous avions la vitesse pour cela tout le week-end, je suis heureux de le faire cette fois."
Ce GP au scénario décoiffant a aussi vu les Ferrari de l'Allemand Sebastian Vettel et du Monégasque Charles Leclerc se toucher au 66e tour sur 71, alors que le second tentait de dépasser le premier.
"Décevant" pour Ferrari
Tous deux ont été contraints à l'abandon à cause des dégâts occasionnés, ce qui a fait les affaires de Gasly et de Sainz, comme l'accrochage entre Hamilton et Albon au 70e tour.
"On est déçus, c'est le genre de situation qui ne doit pas se passer", a reconnu le "team principal" de Ferrari, Mattia Binotto, sur Canal+.
Alors que ses pilotes se sont plusieurs fois affrontés en piste cette saison avec en ligne de mire le statut de N°1 chez les rouges, "je crois que c'est correct de les avoir laissés libres de se battre", estime-t-il tout de même. "Parce qu'au championnat constructeurs, la 2e place est garantie. Ils étaient en train de courir pour eux-mêmes, mais pour l'équipe, c'est toujours décevant de voir ce genre de choses".
Les commissaires, enfin, ont jugé le tout frais sextuple champion du monde Hamilton "principalement responsable" de sa touchette avec le Thaïlandais de Red Bull. Ils lui ont imposé après la course 5 sec de pénalité, qui le font reculer de la 3e à la 7e place finale.
"Je dois m'excuser auprès d'Albon, c'est ma faute", a admis le pilote Mercedes.
Pour Toro Rosso, c'est le deuxième podium de l'année après celui du Russe Daniil Kvyat, 3e en Allemagne à l'issue d'une autre course folle. McLaren, elle, n'était plus montée sur la boîte depuis l'Australie en 2014.
AFP/VNA/CVN