Coupe budgétaire et réformes du nouveau gouvernement espagnol

Le futur chef du gouvernement espagnol de droite, Mariano Rajoy, a tenté le 19 décembre de rassurer les marchés en dévoilant les grandes lignes de son plan d'austérité, dont une nouvelle coupe budgétaire, dans un pays menacé de récession et frappé par un chômage record.

En 2012, "nous devrons réduire de 16,5 milliards d'euros le décalage entre les revenus et les dépenses pour l'ensemble des administrations publiques", a déclaré M. Rajoy lors de son discours d'investiture devant le parlement.

Les détails de son programme étaient très attendus par les marchés depuis la large victoire du Parti populaire (PP) aux élections législatives du 20 novembre, alors que l'Espagne a connu ces derniers mois plusieurs épisodes de turbulences face aux investisseurs, en pleine crise de la dette en zone euro.

Le pays, qui souffre durement de la crise et de l'éclatement de sa bulle immobilière, s'est fixé comme objectif principal la réduction du déficit public, qui a atteint 9,3% en 2010.

Rappelant le chiffre visé pour 2011, 6% du PIB, le prochain chef du gouvernement a prévenu qu'il "risque d'être dépassé, nous le saurons le moment voulu".

Le Conseil des ministres du 30 décembre sera l'occasion d'approuver "un décret-loi de mesures d'urgence", a annoncé M. Rajoy, détaillant les premières réformes qu'il compte mener.

"La première loi que nous approuverons, la première pierre de notre projet réformiste, sera la loi de stabilité budgétaire qui sera votée en janvier", a-t-il indiqué.

Cette loi organique complètera la réforme de la "règle d'or" budgétaire approuvée en septembre par l'Espagne, qui introduit dans la Constitution le principe de l'équilibre budgétaire.

La loi y ajoute des limites chiffrées à partir de 2020, de 0,4% du PIB pour le déficit structurel et de 60% du PIB pour la dette publique.

"En deuxième lieu, il est nécessaire de terminer de manière effective le processus d'assainissement du secteur financier", a dit M. Rajoy.

Le prochain chef du gouvernement a aussi annoncé qu'il mènerait "une modernisation de la législation du travail" pour faire face à la plus grande faiblesse de l'économie espagnole : le taux de chômage de 21,52%, un record parmi les pays industrialisés.

Enfin, la nouvelle équipe dirigeante prévoit d'ouvrir "un processus de simplification du secteur public", via notamment "une profonde réforme administrative" qui permet d'éliminer les doublons entre les différents échelons de ce pays très décentralisé.

AFP/VNA/CVN

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